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Le temps est une invention de l'Homme, vous savez. Alors autant jouer avec puisque la vie n'a aucun sens... Mais plusieurs. Tenez, des centaines de personnes disparaissent chaque année sans donner d'explications. ça donne la chair de poule, non? Paris est une grande ville. Elle a des projets pour certains de ses habitants. Vous ne me croyez pas? A votre guise... Mais croyez vous vraiment que ce soit le hasard qui vous ait conduit jusqu'ici?
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 Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel]

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Lola
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Lola


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MessageSujet: Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel]   Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel] Icon_minitimeJeu 26 Sep - 23:07


 ❝Une belle embarquée dans la forêt❞
Emma feat Lionnel


*Emma était sortie tôt le matin de son appartement. La semaine passée, son frère, sa cousine et elle avaient fait la rencontre un "voyageur du futur" comme ils disaient entre eux. Will lui était peu intéressé par cette histoire pour dire vrai, mais il suivait les filles dans leurs idées farfelues quoi qu'il arrive. La jeune femme avait donc fait énormément de recherche sur les voyages, les brèches dans le temps, les voyageurs eux même...elle en était venu à une seule conclusion : Les voyages s'effectuaient lors de grand bouleversement dans la vie du voyageur ou bien une émotion forte éprouvée par celui-ci. Ce matin-ci, elle se rendait à son travail à pied quand elle croisa son ex fiancé ,qu'elle avait quitté car il ne souhaitait pas fonder une famille, au bras d'une jeune femme enceinte jusqu'aux yeux. La brunette s'arrêta nette à cette vision. Mademoiselle Orwell rêvait d'hurler, de pleurer, de tout casser autours d'elle. Elle sentit sa tête lui tournée et ne voulant pas tourner l'oeil en plein de milieu de la rue, elle se dirigea vers une petite ruelle où elle s'accroupi pour reprendre ses esprits. Elle était dans la ruelle même qui avait vu l'arrivé d'Alec une semaine plus tôt et elle ne s'en était même pas rendu compte en y allant. Après plusieurs longues minutes elle se releva et donna un grand coup de pied dans une canette en poussant un cri de rage. Elle en avait plus que marre de toute ces histoires...La canette rebondit sur le mur et revint près des pieds du petite bout de femme qu'elle était, Emma se tourna doucement et reconnu la ruelle. Elle fit quelques pas et la voilà partie dans un tourbillon étrange. Un tunnel blanc et brouillé, la jolie prof de faculté était propulsé à une vitesse inconnue par elle, tout était flou autours d'elle et elle cru tomber dans les vapes au bout d'un cours instant. Puis soudain, elle était à nouveau sur la terre ferme. Emma regarda autours d'elle, elle était dans une petite ruelle sombre et sale. Vu l'odeur et l'état des gens qui marchaient dans le rue adjacente à la sienne, elle était dans une période de renaissance voir même avant...Elle allait s'avancer un peu vers la rue principal quand une main ganté lui fut posé sur la bouche et qu'elle fut tiré vers l'arrière. Son cri de surprise fut étouffé et elle fuy poser contre un mur. Devant ses yeux se trouvait une homme de son âge à peut près supposa t-elle, brun et plutôt belle homme quand on observait bien dans la pénombre. *
Qui êtes vous ? Et qu'est ce que vous me voulez ? *dit-elle, avec des étincelles dans les yeux, elle ne se laisserait pas faire aussi facilement* et puis en quelle somme nous ?


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Dernière édition par Lola le Sam 22 Fév - 16:53, édité 1 fois
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Tess
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MessageSujet: Re: Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel]   Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel] Icon_minitimeVen 27 Sep - 22:45



1146


Une belle embarquée dans la forêt

Emma & Lionnel


"Son cri de surprise fut étouffé et elle fut posée contre un mur.
Devant ses yeux se trouvait une homme de son âge à peu près supposa t-elle,
brun et plutôt bel homme quand on observait bien dans la pénombre."







Le marteau du forgeron tintait à intervalles régulières sur le métal rougeoyant et la fumée qui s'échappait de son arrière boutique faisait tousser toute personne n'étant pas habituée à la fabrication d'armes. Lionnel sentait lui même ses yeux s'embuer à cause de l'odeur âcre mais il restait malgré tout aux côtés de Ferdinand "le marteau" comme l'appelaient les voleurs. Ce forgeron avait un coup de main précis, il ne frappait jamais trop loin ou à côté. L'homme devait son surnom à son précieux outil de travail qu'il avait fondu lui même: un marteau énorme et trop lourd pour quiconque dont le bras ne faisait pas la taille d'une cuisse. Il était connu chez les bandits pour sa propension à faire des affaires avec quiconque aurait de quoi payer, c'était pourquoi le ténébreux Lionnel attendait patiemment les bras croisés qu'il finisse sa commande. Ferdinand plongea enfin la lame parfaitement travaillée dans l'eau froide, ce qui provoqua un "pssch" aussi bruyant qu'un géser. Il enleva ses gants marrons sans prendre la peine d'essuyer la sueur de son front. Lionnel eut tout le loisir de s'emparer de la fine épée pour faire quelques passes en l'air. Ils étaient à l’abris des regards dans cette petite cour intérieure, c'était l'endroit idéal pour faire du trafic d'armes. Jean serait peut être charmé par l'idée... A voir. En attendant, cette épée avait été commandée spécialement pour lui car il en avait marre de se battre avec la même arme lourde et rouillée depuis deux ans. Le voleur ne s'était pas rendu dans un bordel depuis des mois pour faire des économies, il espérait que ce sacrifice porterait ses fruits. Fendre l'air en avant. Donner un coup en biais. Le forgeron admirait du coin de l'oeil les mouvements experts de combat auxquels s'adonnait Lionnel pour tester l'équilibre de sa nouvelle épée. Celui ci finit par hocher la tête en gardant l'épée dans sa main. Elle se révélait être la continuité parfaite de son bras.
" Me priver de prostituées pendant un mois, ça valait le coup. Souffla t il au forgeron, un sourire au coin des lèvres. Son interlocuteur haussa les épaules, n'étant pas vraiment de son avis:
_ La guerre... y'a que ça qui fait briller ton regard, toi. Si je ne savais pas d'où tu venais, je te prendrais pour un chevalier en quête de gloire. *Il avait cet éternel ton paternaliste qui adoucissait le coeur de Lionnel quand il venait le voir. Cela atténuait presque l'insulte de le comparer à un de ces nobles d'épée de merde.*
_ Ferme la et donne moi plutôt son fourreau. Si on avait pas aussi souvent des guerres, tu devrais fermer boutique, alors ne te plains pas " le Marteau".
_ Les temps sont durs pour un honnête commerçant comme moi... Il faut bien nourrir la famille."

Il se foutait vraiment de sa gueule celui là... Ferdinand adorait se faire passer pour la victime innocente alors que tout le monde savait très bien qu'après s'être fait blessé à la dernière guerre, il s'était reconverti dans la création d'armes à défaut de pouvoir en utiliser à nouveau. On ne pouvait pas gérer un fonds de commerce comme celui là sans aimer un peu le sang. Le beau sourire de Lionnel fut interrompu par l'arrivée impromptue d'un client qui avait forcé le passage à l'entrée. La femme du forgeron avait bien essayé de l'arrêter mais il était dur pour une paysanne comme elle de s'opposer fermement à un noble si bien habillé. Le bandit de grand chemin fit volte face et remit sa capuche, le pommeau à la main, paré à toute éventualité. Le Marteau fit comme si de rien n'était et salua poliment le nouvel arrivé.
"Tu passes tes journées dans un endroit plus chaud que l'enfer Ferdinand, ça m’impressionnera toujours.
_ Vous me flattez monseigneur page. Que désirez vous?
_ Toujours aussi pressé...
*Il sourit en se tournant vers sa femme qui ne savait pas comment réagir* L'intendant m'a chargé de vous commander une nouvelle séries d'épées. Une nouvelle croisade se prépare. Puisse Dieu nous accompagner dans notre guerre sainte. *Il remarqua enfin la présence d'un homme encapuchonné au dernier plan* Mais tu avais de la visite?
Lionnel ne prit pas la peine de se retourner. Mieux valait être prudent, l'on ne connaissait pas encore son visage comme celui de Jean mais si l'on s'apercevait qu'un citoyen lambda achetait une épée, il pourrait se retrouver très vite pendu au gibet. Sur ses gardes, il laissa Ferdinand prendre les choses en main, il avait l'habitude.
_ Ce n'est qu'un étranger de passage monseigneur. Je m'en vais noter votre commande*Il lança un signe de tête à sa femme qui s'empressa de partir mettre à jour le livre de compte* L'intendant du roi a t il précisé une préférence dans le métal?
Sans quitter des yeux Lionnel, le page répondit tranquillement:
_ Il veut seulement le meilleur acier forgeron! Ne te payons nous pas grassement pour que tu règles ces petits détails toi même?
Ferdinand s'inclina docilement: _ Je m'excuse votre grâce.
L'intendant balaya ses excuses d'un revers de main pour enfin quitter l'étranger immobile des yeux.
_ Est il si laid qu'il cache sa figure à tous? Je préférais que ce soit le cas, car si je vois un sujet lépreux le jour où le comte vient faire son marché en famille cela serait très fâcheux.
_ Ne vous en faîtes pas monsieur, s'il avait la lèpre, nous serions déjà tous infectés."
Répondit il en souriant dangereusement. L'intendant frissonna à cette pensée et cela acheva de le faire partir après avoir laissé une bourse  bien remplie en guise d’acompte. Lionnel salua intérieurement la réplique de son ami. Rien n'était plus intelligent que d'appuyer sur les frayeurs de la haute classe qui pensait que les parisiens pauvres véhiculaient toutes sortes de maladie. Ce n'était pas tout à fait faux à vrai dire... Il n'y avait qu'à, regarder l'état des rues.
" Il est parti." confirma le Marteau à notre héro. Lionnel paya donc son du au professionnel en échange du fourreau tout neuf également qu'il attacha sous sa tunique en lin noir de grossière qualité, le rendant impossible à détecter vu de l'extérieur. Anonyme sous sa capuche, il se dit que cette visite chez le forgeron avait été plus que rentable puisqu'il avait appris que la famille du comte ferait ses petites courses aujourd'hui. Ils devaient trouver cela charmant de se promener au milieu du marché et de dépenser l'argent extorqué aux petites gens. A leur tour de savoir ce que ça fait d'être dérobés.
Lionnel roda une bonne demie heure au milieu du marché, en quête du cortège du comte. On avait du mal à se mouvoir au milieu de la foule. Au centre de la place, avait élue domicile une scène bricolée de vieux cageots de tomates et de planches récupérées où se produisaient des artistes des rues. D'où l'attroupement. Les acteurs étaient en train de jouer un acte particulièrement grossier qui montrait un couple faire l'amour de façon comique, et la pièce semblait trouver son public puisque tout le monde, petits et grands, riaient de bons coeur devant les répliques cocasses des comédiens. Cela arracha un sourire à Lionnel qui serait bien resté pour la suite s'il n'avait pas entendu des bruits de sabots de chevaux au trot. Il était rare de croiser des chevaux en pleine ville et ce n'était pas l'heure habituelle de patrouille des gardes royaux. Notre brigand comprit instantanément que le comte et sa riche famille avait préféré rester dans leur carriole plutôt que de fouler le sol des simples mortels. Soit. Il se pencha pour prendre une bonne poignée de boue et se la mettre sur le visage. Ses traits rendus flous, lorsque la carriole s'arrêta Lionnel déclencha le début des hostilités. Il vola une tomate à un stand et la lança sur le cocher.
"Ouh..." s'écria la foule en choeur en voyant que le projectile avait atteint sa cible en pleine tête. Le filou profita de la panique générale qu'il venait de créer pour se rapprocher incognito de la voiture. La comtesse avait ouvert sa petite fenêtre pour comprendre ce qu'il se passait: "Pourquoi ne commençons nous pas nos courses mon ami? "demandait elle à son mari tout en regardant dehors. L'on ne distinguait que les yeux de biche de la noble dame et Lionnel s'engouffra dans la brèche de la carriole. La dame cria tandis que le comte pointait avec sa canne le criminel.
"Vous ne savez pas à qui vous avez affaire canaille! Je vous ferais écartelé puis brûlé en place publique!
L’encapuchonné fut amusé de voir que son adversaire ne se démontait pas: _ Pourrez vraiment vous le faire si je vous tue maintenant? Reviendrez vous d'entre les morts? * Sortant son couteau de poche, il se tourna rapidement vers sa bourgeoise de femme* Votre argent de poche et vos bijoux je vous prie.
La femme s'exécuta morte de peur et le comte prenait un peu de distance avec sa fierté. Il répondit tout de même avec moins d'aplomb:_ Vous finirez en enfer...
Ramassant ses richesses, Lionnel redistribua immédiatement les bijoux en les lançant au dessus de la foule. Les gens se piétinaient pour espérer attraper le collier de perle de la comtesse ou subtiliser sa bague en or. Il n'aurait jamais pu revendre de tels biens, s'il les avait demandé en plus des écus c'était juste pour la blesser dans son honneur.
_ Nous y sommes déjà, regardez par vous même ce que vous avez créé. Ah et Jean le terrible vous fait ses amitiés." Lança le brigand avant de sauter au milieu de la foule. Il dut faire de son mieux pour semer les chevaliers qui le poursuivaient. Le plus dur fut de fendre la foule car certains paysans criaient à la garde où il se trouvait. La comtesse s'éventait du mieux qu'elle pouvait, toute tourneboulée par les événements. "Ciel mon mari... A t on jamais vu voleur aussi poli et éloquent? Pour un être plein de boue, il cache bien son jeu.
_ Taisez vous! Nous aurons sa tête avant minuit."

L'on put imaginer qu'il s'ensuivit un grand combat à l'épée digne des plus grands films de capes et d'épées mais Lionnel fut assez intelligent pour se faufiler dans une ruelle déserte et sombre et rester à l'abris des soldats. Quand il fut sûr que personne ne l'avait suivi, il se nettoya le visage à l'aide d'une flaque d'eau et contempla son reflet dans une fenêtre.

Une forme se dessina derrière lui et aussitôt Lionnel se baissa, évitant de justesse l'acier d'un chevalier qui l'avait retrouvé. D'un coup d'un seul, le voleur trancha la carotide de son assaillant et l’abandonna encore sonné dans la terre et la poussière de l'allée. C'était un coup traitre, cependant il n'y avait pas de place à l'honneur dans un combat à mort. Il avait vu son visage. S'il commençait à être repéré des autorités, il ne serait plus d'aucune utilité à son mentor et ça il ne se le pardonnerait pas. Alors que le soldat se vidait de son sang à quelques mètres, Lionnel aperçut une femme juste devant lui. Elle était de dos et semblait apeurée, il le sentait. D'où était elle sortie? Mystère. Tout ce qu'il savait c'est qu'elle avait du le voir assassiner cet homme et qu'il ne devait pas laisser de témoin. Il l'attira donc contre le mur et croisa son regard autoritaire. Lionnel détestait croiser le regard des victimes, c'était comme de tuer quelqu'un qu'on connaissait. Il n'avait jamais pris du plaisir à cela, surtout pas pour les femmes. Mais bien loin de le supplier pour sa vie comme toute personne normalement constituée l'aurait fait, elle lui demanda ce qu'il lui voulait. Il la dévisagea longuement comme si elle n'était pas saine d'esprit. N'ayant pas tiré encore sa dague, il se laissa une minute de réflexion car après tout, elle n'avait pas l'air d'avoir vu son méfait.
"Et puis en quelle année sommes nous?" Jouait elle la comédie pour pouvoir s'enfuir? Lionnel n'enleva son regard de la jeune femme que lorsqu'il fut sûr de sa sincérité. Relâchant son emprise, il se contenta de lui répondre d'un visage inexpressif: "Autant pour moi, je vous ai confondu avec quelqu'un d'autre.
Elle tomba dénue: _ Pardon?? Et ça vous arrive souvent de sauter à la gorge de vos connaissances? Vous ne m'avez pas répondu! En quelle année sommes nous?
Lionnel continua sa marche d'un pas rapide et agacé. Elle allait finir par les faire repérer à crier comme ça: _ J'en sais rien... On a passé l'an 1000 c'est le principal...
Elle avait vraiment de drôles de questions celle là se dit il. Il baissa davantage la tête mais elle ne démordait pas et le suivait machinalement. Emma commença une nouvelle question mais ce fut celle de trop. Lionnel se retourna si rapidement vers elle qu'elle ne s'en rendit compte que lorsqu'il fut tout près de son visage. Il l'avertit très sérieusement: _ Si vous tenez à votre vie, vous feriez mieux la prochaine fois que quelqu'un vous agresse de ne pas suivre la personne car il se pourrait bien que ça ne soit pas quelqu'un de très recommandable. Maintenant faîtes moins de bruit, ou je vous arrache la langue." Elle s'apprêtait à répondre quelque chose quand elle se ravisa. Elle n'était peut être pas si stupide finalement. On voyait cependant que ça lui coûtait de ne pas avoir le dernier mot. Lionnel se rendit enfin compte qu'elle avait un accoutrement très curieux voire très provoquant. Il se dit qu'elle devait être une fille de joie d'un nouveau genre et lâcha l'affaire. En tendant l'oreille, il perçut le son d'un galop. On devait être en train de le chercher partout, ce n'était pas très malin d'avoir suggéré le nom du plus recherché des criminels de Paris. ça allait être difficile maintenant de sortir de la ville sans se faire repérer. S'il n'arrivait pas à rejoindre la forêt avant la nuit il devrait trouver une cachette pour ce soir. Maude l'accueillerait il dans sa chambre s'il n'avait pas d'argent sur lui? Finissant son raisonnement, Lionnel se rendit compte qu'Emma avait disparu. Bon débarras. En espérant seulement qu'elle n'allait pas courir voir les chevaliers de sa majesté...

***

Une femme habillée en pantalon fit grand bruit lorsqu'elle parut dans la rue principale. Les comédiens de rue s'arrêtèrent de jouer pour la montrer du doigt en riant: "Regardez dont la donzelle que voilà! Elle montre fièrement ses attributs!
_ Même la belle Lucie la catin n'ose pas mettre de décolletés pareils! Tu cherches à lui faire de la concurrence ma puce?
Renchérit une autre comédienne.
Les passants s’esclaffèrent. Tous sauf un homme d'Eglise qui fut inspiré pour un sermon.
" Voyez! Voyez où va le monde! Des femmes qui osent s'habiller en homme!
_ Qu'on la pende!
_ Mais non elle est très belle, laissez la!"

Une brunette aux cheveux qui lui arrivaient à la taille fit signe à Emma de la suivre dans sa maison avant que la foule ne soit trop galvanisée par le discours du prêtre. Lorsque la foule agissait, ce n'était jamais en faisant preuve de réflexion. Beaucoup d'exécutions injustifiées étaient organisées juste parce qu'on avait excité les passants. Maude referma la porte de son bordel et regarda des pieds à la tête la futuriste en arquant un sourcil. La main sur sa hanche elle lui fit un sourire malicieux: "Et bah toi alors! Tu fais pas les choses à moitié!"

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Lola
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MessageSujet: Re: Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel]   Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel] Icon_minitimeSam 28 Sep - 14:39


 ❝Une belle embarquée dans la forêt❞
Emma feat Lionnel



*  Emma regarda le jeune homme dans les yeux, elle ne savait même pas comment les jeunes femmes de cette époque devait réagir dans ces moments là, elle arqua donc un sourcil. Pourquoi la regard t-il ainsi ? Elle ne devait pas avoir fait les choses de la bonne manière mais bon après tout elle avait besoin de savoir où ou plutôt quand était-elle. * Pardon ?? Et ça vous arrive souvent de sauter à la gorge de vos connaissances ? Vous ne m'avez pas répondu : En quelle année sommes nous ? *Elle avait besoin de savoir et ça coûte que coûte. Elle ne lâcherait pas l'affaire aussi facilement, non quoi ? Après tout elle avait grandit dans l'égalité des hommes et des femmes et ne c'était jamais laissé marcher sur les pieds. Emma le suivait pour en savoir plus* L'an 1000 ? Bah putain...*elle plissa un peu les yeux* donc Moyen-Âge...quel bordel...*La petite brunette soupira longuement et continua sa marche derrière le jeune homme* Et Vous êtes ? Nous sommes à Paris ? Qui gouverne le peuple à cette époque ? *elle n'arrivait pas à se remettre ces cours d'histoire en tête, côté littérature tout allait parfaitement bien pour elle mais ce n'était surement pas sa connaissance des livres qui allait la sortir de cet embarras. En l'entendant parler la jeune femme de 2013 allait répliquer que la barbarie n'arrangeait en rien les choses et lui expliquer qui il était allait surement l'aider à comprendre pourquoi elle devait faire profil bas mais qu'il était hors de question qu'elle obéisse sans se défendre...Cependant elle se ravisa et serra les dents retenant le flot de parole qui sortait si naturellement de sa bouche les trois quarts du temps. Mademoiselle Orwell continua à la suivre quelques instants puis réfléchie et ce dit qu'elle trouverait peut-être quelqu'un de plus causant...Et qui pourrait lui fournir une autre tenue aussi ! Elle bifurqua donc vers la rue principale en direction de ce qu'elle pensait être la place principale. Evidemment, elle ne passa pas inaperçue. Les passants y allaient tous de leurs commentaires sur sa tenue quand les comédiens la firent remarquer. Mais ils ne pouvaient pas s'occuper de leurs affaires ceux là ?! et voilà qu'un homme d'Eglise s'en mêlait, elle aura tout vu. Emma allait pour en faire encore plus quand une femme lui fit signe de la suivre dans sa maison, ni une ni deux elle entra directement sans se poser de questions à dire vrai. La jolie prof se laissa dévisager sans un mot et rit à la remarque de la femme qui l'accueillait si gentiment* C'est à dire ? *Emma sourit doucement* ce n'est pas parce qu'une femme porte un pantalon qu'elle doit tout de suite être jugé puis de la où je viens une contrée...*elle réfléchissait à toute allure pour trouver des raisons qui pouvait justifier sa tenue* au fin fond d'un pays...et les femmes s'habille ainsi pour aider leur époux dans les travaux..*Elle soupira délicatement en passant sa main dans ses cheveux* Toutefois, j'aimerais si vous me prêté des vêtements me vêtir d'une autre manière...je ne souhaite pas me faire pendre à peine arrivé dans cette si belle ville qu'est Paris ! *Elle en profitait pour vérifier que Paris s'appelait bien Paris à cette époque si de l'Histoire de France. Maude lui donna une robe qu'elle avait, qu'Emma une fois caché derrière un paravent enfila* Je ne me suis même pas présenté, qu'elle impolie je fais...*Elle revint devant la gérante du bordel un sourire aux lèvres, la robe lui allait comme un gant* Emma O...*elle se souvint cependant que les noms de famille n'était pas encore instauré au Moyen-Âge et fit une révérence* Ooo...Mais que je suis ravie d'être aux côtés d'une femme si bonne que vous ! *Maude rit un peu et lui fit un signe de tête* Moi c'est Maude petiote et je te garde pour la nuit parce que c'est pas sur dehors mais après soit tu vas trouver logis chez quelqu'un d'autre soit tu bosses pour moi pour gagner nourriture et toit ! *La femme de 1146 sourit doucement et regarda les mains de la jeune femme* t'as vraiment d'belles mimines t'as du êt'e habitué à la vie d'château ma parole !! * Emma allait répliquer que non, pas du tout mais sa manucure disait le contraire et elle se mordit la langue* Euh...et bien...*Heureusement pour elle, on frappa à la porte. Maude fit signe à Emma de se mettre dans un coin au cas où il se trouverait derrière sa porte une bande de villageois enragés voulant la pendaison de la jolie futuriste. Maude ouvrit donc la petite trappe au niveau de ses yeux pour voir de qui il s'agissait. Elle sourit un peu et ouvrit la porte* Allez entre je suis de bonne humeur aujourd'hui et tu me payeras la prochaine fois Lionnel. *Le jeune homme qui avait voulu tuer la prof de littérature entra dans le bordel et elle sortit du coin pour le dévisager* Vous ? Encore ? Non mais c'est pas possible...*elle regarda Maude, en levant les yeux au ciel* Il a failli me tuer plus tôt dans la journée. * Maude rit un peu* Un vrai brigand celui là !! *Lionnel fit les gros yeux à Maude* Tais toi donc, elle n'a rien à savoir de moi ! On ne sait pas si elle est de confiance. *Emma croisa les bras sous sa poitrine n'en croyant pas ses oreille et l'observa un peu plus. Elle avait vu tellement de film parlant du Moyen-Âge et lu tellement d'œuvre à ce propos qu'elle remarqua directement l'épée cachée sous la tunique . La brunette chercha encore d'autre indice pour en dire plus sur cet homme. Il ne portait pas de chevalière et aucune armurerie n'était brodée sur ses vêtements : Pas un noble. Son épée était cachée et très bien dissimulée à dire vrai : Pas un chevalier du Roi. Il avait les ongles sales et de la terre plein ses bottes : Pas un artisan, ni même un commerçant. Elle remarqua soudain un peu d'herbe pris dans les mails de sa tunique et dans se cheveux : * Un bandit vivant dans la forêt...voilà quel genre d'homme s'est...*dit-elle à voix haute sans même s'en rendre compte.*


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MessageSujet: Re: Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel]   Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel] Icon_minitimeMer 2 Oct - 19:20



1146


Une belle embarquée dans la forêt

Emma & Lionnel


"Un bandit vivant dans la forêt...
Voilà quel genre d'homme c'est..*dit-elle
à voix haute sans même s'en rendre compte.*."







Lionnel sortit sa dague à une vitesse prodigieuse pour aussitôt la glisser sous la gorge d'Emma. Elle se crispa tandis que Maude se mit à côté du malfrat.
"Qui t'a révélé toutes ces informations? Maude elle même ne savait pas d'où je venais.[i]
La catin posa sa douce main sur le bras de Lionnel. Elle savait bien qu'un homme c'était plus têtu que n'importe quel animal sur terre, c'est donc par son charme qu'elle pourrait l'inviter à baisser son arme.
_[i] Pas de crime chez moi, Lionnel tu connais la règle. Ici on est tous logés à la même enseigne. Tu ne veux pas plutôt que je te distraie jusqu'à ce que la voie soit libre?

Un attroupement se créait devant la porte de la pièce principale, toutes les prostituées quasiment se poussaient pour voir ce qu'il se passait. Le beau brun soupira en voyant la masse de femmes chuchoter. Ce n'était pas la première fois qu'il y avait du grabuge ici et ce ne serait certainement pas la dernière. Client jaloux, femmes cocufiées, il en passait de tous les bords entre ces murs. ça faisait vivre la maison comme on disait. Comme cela faisait longtemps que l'on n'avait pas vu Lionnel, les filles étaient toutes excitées. Personne à part Maude ne le connaissait vraiment et son air mystérieux et peu loquace en faisait fantasmer plus d'une. Le sort d'Emma leur importait peu, pensant à tort que la concurrence augmentait.
" Vous pensez que c'est lui que tout le monde cherche en ville?
_ Qu'il est beau quand il est grognon.
_ Je peux savoir pourquoi ça bouchonne ici? J'aimerais aller dans ma chambre si vous vouliez bien pousser vos gros postérieurs du passage.
_ Mais le voleur est là!
_ Y'a une nouvelle en plus. Elle est pas dégueu.
_ Encore une nouvelle? On va bientôt plus tenir dans cette maison! Qu'il la tue, ça nous fera de l'air.
_ Vous croyez qu'ils sont ensemble?

Lionnel détestait le brouhaha féminin. ça lui rappelait la rumeur des rues dans lesquelles il avait grandi. Toutes les passantes ne cessaient jamais de cancaner même quand il leur tendait ses bras d'enfant dans l'espoir que quelqu'un lui jette à manger. A bout de nerf, il perdit patience et se tourna vers Maude:
_ Cette femme est une sorcière! Je l'ai vu apparaitre de nulle part dans une ruelle. Elle ne parle pas de façon cohérente. Voilà qu'elle lit dans les esprits.
Sa favorite arqua un sourcil avant de dévisager Emma. Tout le monde attendait sa sentence.
_ Je me fiche de savoir si elle sort du trou du cul du diable. J'accueille qui bon me semble chez moi. Sois tu restes tranquillement ici, sois tu dégages.
Elle défia son amant du regard jusqu'à ce que celui ci se décide à ranger son arme.
_ Y'a rien à voir bande de bonnes à rien! Filez dans vos chambres avant que je vous retire votre après midi de salaire!"
Lionnel échangea un long regard avec Emma qui signifiait qu'il n'en avait pas fini avec elle tandis que les pas des filles résonnaient dans toute la maison. Maude enjoint les deux invités à s’asseoir autour de la table pour manger un morceau. La capitale sombrait de plus en plus dans les ténèbres de la nuit, bientôt les soldats du roi seraient trop fatigués pour poursuivre leurs recherches. Lionnel se servit un bon verre et la prostituée s'assit à côté de lui, passant ses bras autour de son cou sans vergogne. Le hors la loi se laissa faire bien qu'il ne soit plus d'humeur. Tous ses sens étaient en alerte car il avait l'impression que l'ennemi s'était infiltré à l'intérieur de la maison en la personne d'Emma. "Quand la nuit sera noire, je partirai...
_ Tu ne veux pas rester un peu avec moi? *
Lui susurra Maude à l'oreille. Elle était à présent à califourchon sur lui.* Il paraitrait que tu as volé un sacré butin sur le marché…
Lionnel la poussa doucement: _ Ce n'est pas moi c'est Jean le terrible le responsable. Je n'ai pas d'argent sur moi." Maude revint sur le banc un peu déçue de ne pouvoir se remplir les poches cette semaine. Le voleur avait en effet dissimulé son butin dans une allée peu fréquentée avant de se rendre au bordel. " C'est toi qui lui a prêté une robe?" Demanda t il en désignant d'un geste Emma qui s'était assise devant eux. Maude opina du chef. "N'oublie pas de brûler ses anciens vêtements, il ne faudrait pas qu'on les retrouve chez toi."
On frappa lourdement à la porte. Lionnel se leva d'un bond. "Tu attendais de la visite?
_ On ne facture pas sur rendez vous mon chou.
*La brunette sourit malicieusement* Si tu ne me réserves pas pour toi tout seul ce soir, je vais devoir ouvrir. Vous pouvez passer par la porte de derrière et demander asile à Saint Denis. Si le cureton dort pas déjà...
_ Au nom du comte ouvrez"

La porte fut forcée dans un grand fracas et les soldats se précipitèrent dans tous les coins et recoins de la maison. Très vite, trois chevaliers se retrouvèrent dans la pièce. Il y eut un silence avant que Maude se mette à hurler "Au secours! Ils se sont introduits chez moi tous les deux!" avant de lancer un regard en coin à Emma et Lionnel d'un air de dire maintenant c'est chacun pour soi.
"Ne vous en faîtes pas madame! Nous allons les arrêter prestement!
Lionnel ne put réprimer un sourire en voyant que le chevalier qui avait sorti cette tirade était tout jeune et sans expérience. Encore un écuyer qui pensait changer le monde par la chevalerie. S'il n'y avait que lui qui le pourchassait, Lionnel lui aurait donné une bonne fessée histoire de lui remettre les idées en place sur le monde.
_ C'est mademoiselle...
_ Ah euh.."
Le jeune chevalier loucha sur la gorge de notre amie et, profitant du magnifique détournement d'attention que lui offrait son amante, Lionnel souleva un tabouret et le brisa sur la tête du chevalier le plus proche. Il remit sa capuche dans la foulée et sortit son épée de sous sa tunique. "Tu vas servir plus vite que prévue ma belle" Dit il à sa lame. Et dire qu'elle n'avait pas encore de nom. Jean se fera certainement un plaisir de la baptiser comme toutes les épées de ses hommes de confiance. C'était une petite farce qu'on se faisait entre frères d'arme car un dicton circulait parmi eux :la seule amie en qui ils pouvaient jamais avoir confiance au combat c'était leur lame. La bande "à Jean" passait en second et les prostituées en dernier dans l'ordre des priorités.
Un assaillant voulut s'en prendre à Emma, alors Lionnel s'interposa entre eux et embrocha le chevalier. Les yeux de la voyageuse s'embuèrent. Le ténébreux brun fit la moue en la remarquant si sensible. N'avait elle jamais vu de sang? Quelqu'un mourir sous ses yeux? ça devait être une de ces femmes nobles qui s'était retrouvée sans le sou dans les rues de Paris.. Enfin quoiqu'il en soit il ne pouvait pas la laisser là alors que ces crétins de chevaliers la prenait pour sa complice. Etre au mauvais endroit au mauvais moment, cela suffisait à beaucoup de juges pour condamner un innocent. Lionnel se dirigea alors rapidement vers la sortie tandis qu'Emma restait tétanisée derrière. Il fit machine arrière, brandissant sa lame pour protéger les femmes de la pièce: "Tu préfères rester là?" La demoiselle du futur lui lança un regard apeuré. Décidément il devait tout faire lui même. Lionnel lui prit la main et l'entraina en courant dehors.

"On ne va pas à la basilique comme elle nous l'a conseillé?" L'interrogea t elle alors qu'ils passaient devant le parvis de l'église au pas de course.
" Dieu n'a jamais rien fait pour personne, je ne vois pas pourquoi il se gênerait maintenant... *Il se contenait de répondre un minimum, estimant ne rien lui devoir. S'il avait eu le temps et la patience, il lui aurait expliqué que le prétendu droit d'asile était plutôt un attrape nigaud puisque l'on allait s'emprisonner de son plein gré dans une église alors que les autorités étaient informées instantanément et encerclaient le bâtiment dans l'heure. Tout hors la loi finissait forcément par craquer, on ne restait pas indéfiniment caché* A couvert!" Il la poussa derrière un mur pour éviter qu'ils soient repérés par une patrouille. On ne distinguait déjà plus grand chose et seules les torches semblaient flotter au milieu de nulle part, comme une armée fantôme à leur recherche. Une fois que le bruit de ferraille que provoquaient les bottes des soldats s'éloigna, Lionnel fit signe à Emma de le suivre rapidement. Zigzaguant entre les ivrognes et les cadavres d'orphelins, évitant les rues trop fréquentées à la sortie des tavernes, l'on aurait pu croire que Lionnel avait des yeux de chat. Pourtant il n'y voyait pas plus que vous et moi dans le noir, il possédait seulement une sorte d'intuition qui lui permettait de sentir où étaient les obstacles autour de lui. La ville la nuit était son terrain de chasse. Quand bien même ils croiseraient le chemin d'une garnison, les prédateurs ne seraient pas forcément les chevaliers. Mais nul besoin de se montrer héroïque ce soir, d'autant plus qu'il se coltinait une femme sans défense (avec de l'aplomb certes). Lionnel pensait en effet que la frontière était mince entre l'héroïsme et la stupidité. Mieux valait rester vivant et à l'abri le plus longtemps possible. Le voleur s’accroupit un instant, laissant Emma courir bien plus loin. Juste le temps de récupérer son magot dissimulé. Lançant sa bourse en l'air pour la soupeser, Lionnel sourit avant de partir à la suite de la mystérieuse inconnue qui avait déjà rejoint la lisière de la forêt.

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MessageSujet: Re: Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel]   Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel] Icon_minitimeMer 6 Nov - 22:27


 ❝Une belle embarquée dans la forêt❞
Emma feat Lionnel



*Emma arqua un sourcil, elle n'avait jamais été le genre de femme qui se laisse faire et cela n'allait pas commencer ce soir. Bon d'accord elle était un peu stressé de se voir agressée ainsi mais elle devait tenir le coup. Etre forte dans cette époque qui n'était pas la sienne et cela non pas pour elle mais pour la sécurité du bébé qu'elle attendait...* Ecoute moi bien mon grand. Je suis pas une sorcière et je ne lis pas dans les esprits. Je suis sortit par une petite porte cachée dans la ruelle, puis juste pour dire il suffit d'avoir un peu de jugeote pour devenir ce que je viens de dire. Tu es tout pleins d'herbe point barre. *Elle leva les yeux au ciel en lâchant un soupire et sourit à demi en entendant Maude prendre sa défense. Les femmes de cette époque savait se serrer les coudes non pas comme toutes les petites salopes de son époque à elle. Mon dieu, combien de coup tordu avait-elle subit à la Fac quand elle était étudiante..? La jeune femme ne préférait même pas tenter de s'en rappeler à vrai dire. Elle regarda les jeunes femmes qui s'étaient agglutinée autours de la porte qui donnait sur la salle ou ils se trouvaient et arqua un sourcil. Cependant, elles étaient, quelle que fut l'époque, toutes des commères. La jolie professeur leva les yeux au ciel et s'assit à nouveau, elle fatiguait beaucoup trop vite aujourd'hui, surement le contre coup du voyage dans le temps, elle ne le savait pas vraiment à vrai dire et ferma les yeux un instant. Margot allait lui en vouloir à vie qu'elle ait voyagé la première...Mais bon on ne choisissait pas de partir dans le Moyen Age et ça se voyait. Emma pouffa de rire doucement, elle repensait à un cour de littérature qu'elle avait suivit en première année de licence : Chrétien de Troyes et son oeuvre Erec et Enide. Cela n'avait rien à voir avec le spectacle qu'elle avait sous les yeux, cette Maude était vraiment une délurée et ce Lionnel un vrai con d'après elle. Ou était donc l'amour courtois dont on parle si souvent quand on fait référence à cette époque médiévale ? Les lettres d'amour à une femme mariée qui ne pouvait en aimer l'auteur ? Les tournois ? Les chevaliers ? Tout ça quoi..? Elle fit battre sa main devant son visage pour se faire un peu de vent, cette satanée robe était bien de trop serrée. Cela faisait longtemps qu'Emma n'avait pas prononcé mot, à dire vrai, elle regardait autours d'elle et observait. Soudain on frappa à la porte, s'en suit ensuite des évènements que la jeune futuriste n'arrivait pas à comprendre et tout se déroula si vite qu'elle ne pouvait rien y comprendre d'ailleurs. On leur avait dit d'aller à la basilique et la voilà à la lisère de la forêt à vomir ses tripes. Lionnel choisit ce moment là pour arriver, il la regarda en arqua un sourcil et Emma se redressa promptement* QUOI ? les nausées ça te dit quelque chose ? Non je crois pas alors me regarde pas comme si j'étais folle à lier ! * Elle fondit brusquement en larmes, causant une surprise encore plus grande chez le jeune bandit* Quoi putain ?! Je suis pas une sorcière...Je suis juste grave sur le cul parce que j'avais jamais vu quelqu'un se faire tuer puis c'est pas de ma faute aussi je ne contrôle pas mes hormones...*il croisa les bras devant son torse avant t'attendre un moment ou la future maman ne regardait pas pour la plaquer contre un arbre* Bon maintenant tu te tais, tu ne dis qui tu es et ce que tu me veux ? *elle le poussa en lui tordant le bras grâce à une technique d'autodéfense qu'elle avait apprise durant les cours qu'elle avait pris quand elle était encore étudiante* Bas les pattes ! Soit mignon mon coco et tu parles gentillement ok ? *Elle avait aussi eu une période un peu moins....sage et avait donc appris à voler à la tire comme une vrai pro. Son geste était délicat mais précis si bien que ce ne fut qu'au moment de se retrouver la lame sous la gorge que le voleur compris qu'il s'était fait voler à son tours.* Je m'appelle Emma, je suis arrivé de...*elle leva les yeux autant inventer un peu pour le bien de l'histoire* Grande Bretagne il y a peu de temps et je me suis perdue dans Paris quand nous nous sommes croisés pour la première fois. Les villageois ont voulu me mettre au bûcher tout comme toi d'ailleurs après eux...mais Maude m'a ouvert sa porte et m'a donner des vêtements plus appropriés. Sauf que maintenant que tout le monde sait que tu es avec moi ou plutôt que je suis avec toi...Je suis foutue ! *Elle lui rendit son arme pommeau vers lui après avoir fini sa tirade et recula un peu.* Maintenant je voudrais bien que tu m’emmènes à un endroit où je pourrais dormir et me changer, cette robe est une torture ! J'ai l'impression que ma poitrine va passer par dessus bord ! *Il esquiva un mouvement pour regarder* N'y pense même pas. *Il sourit à demi, apparemment elle faisait plutôt bonne impression on dirait. En fait, Emma faisait toujours bonne impression. elle avait ce je-ne-sais-quoi qui enivrait les hommes et attisait leurs intérêt  Son côte un peu femme fragile leurs donnait envie de la protéger mais elle était aussi une femme sulfureuse qui avait brûler plus d'un mec qui s'était risqué à la convoiter de façon malsaine, obscène, désobligeante et autre. Lionnel était intrigué par cette femme, aucune autre à Paris en ce moment n'était comme elle à sa connaissance et il était piqué par de la curiosité. Elle soupira un peu, et passa sa main sur son front fatiguée comme jamais. Il fini par hocher la tête* Suis moi. * Ils marchèrent pendant un long moment dans la forêt et il lui serait impossible de retrouver son chemin seule. Peut-être était ce qu'il voulait ? La perdre dans les bois...Elle fit non de la tête,pour se démentir à elle même cette possibilité. Après ce qu'il semblait pour Emma être une éternité, ils finirent par arriver à un camp. Un vrai camp dans les bois, comme elle avait pu en voir dans des films tels que Robin des Bois où autres. Elle sourit se rappelant que Le chef de Lionnel s'appelait Jean le Terrible, faisant le lien directement avec Petit Jean. Quand ils arrivèrent les hommes qui ne s'attendaient à voir que leur compagnon rentrer furent fort surpris en découvrant la jolie brune à ses côtés. Un mec siffla et s'approcha d'Emma* Bah dit donc c'est qu'elle a une belle gorge ta copine Lionnel...! Depuis quand tu ramènes les poulettes du bordel toi ?! *Cela fit exploser de rire plus d'un des bandits et Emma arqua un sourcil en croisant les bras* Bah putain de merde, vous êtes vraiment les rois de la drague vous les mecs. D'une classe d'un prince, vraiment. *Le sarcasme claquait comme le fouet quand elle l'utilisait et fit un pas en avant, s'étant libéré de toutes les peurs qu'elle avait eu dans le Bordel.* Mes yeux sont plus yeux et je pense être méritante qu'on me regarde dans les yeux quand je parles, je ne suis pas Médisa et ne risque pas de vous transformez en statut de pierre ne vous en faites pas..*Lionnel rit un peu* Elle est folle, une vrai sorcière j'en suis sur..! *Une vois résonna soudain de dernière La petite brunette et son compagnon bandit* Pourquoi tu l'as amené là Lionnel ? *Lionnel se tourna vers l'homme et se racla la gorge* Jean...*Emma,elle, après avoir sursauté, se retourna et fit une révérence des plus belles, digne de toutes les princesses de toutes époques. Elle savait surement étant petite qu'apprendre à faire ce truc débile devant sa glace matin et soir lui servirait à quelque chose un jour..Bingo* Monseigneur,je vous pris d'excusez mon intrusion inattendue mais à vrai dire, il m'est arrivé mille périple depuis ce matin qu'il me serait impossible de tous les relater mais l'un est que j'ai croisé votre homme plus tôt dans l'après midi alors que je m'étais égarée...Maude, une femme des plus gentille, m'a pris sous son aile pour que je puisse me changer, avoir pain et toit pour la nuit du moins mais votre homme, encore une fois Monseigneur, est entré se cacher là où je trouvais refuge...S'en ai suivit une descente de gardes et il lui fallu s'échapper, cependant les gardes m'ayant vu à ces côtés il se refusa de me laisser seule et m'emmena jusqu'ici que je puisse trouver un peu de repos..*Ce ne fut qu'une fois son récit fini qu'elle ne se releva avec grâce. Lionnel l'avait observer tout du long de son discours et semblait à présent des plus troublés.*


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Tess
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MessageSujet: Re: Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel]   Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel] Icon_minitimeMer 13 Nov - 21:28



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Une belle embarquée dans la forêt

Emma & Lionnel


"Ce ne fut qu'une fois son récit
fini qu'elle ne se releva avec grâce.
Lionnel l'avait observé tout du long
de son discours et semblait à présent
des plus troublés"


Du haut du ponton en bois que les bandits avaient construit, Jean écoutait le récit d'Emma, un sourire aux lèvres. Il avait la quarantaine et dégageait une aura de sagesse et de confiance qui faisait comprendre pourquoi une vingtaine de gars l'avait suivi jusqu'aux tréfonds de la forêt. Malgré les rides aux commissures de ses yeux et sur son front, il était encore beau pour son âge. Il ne pouvait plus autant prendre part aux attaques de carrioles comme au bon vieux temps, mais personne n'osait le lui dire; il avait du mal à admettre qu'il se faisait vieux. D'une autoritaire froideur, il se métamorphosait en brigand frivole lorsqu'il se tenait devant une femme comme en cet instant. Arquant un sourcil tout en regardant tantôt la belle gorge qui se tenait en face de lui tantôt ses compagnons d'armes qui riaient assez bruyamment, lorsque la fine bouche de la damoiselle eut fini de jacasser, Jean sauta du haut du ponton et atterrit à ses pieds. Il prit doucement la main d'Emma avant de la baiser, ce qui provoqua de nouveaux plusieurs éclats de rire gras et virils. Lionnel leva les yeux au ciel, anxieux face à la réponse que pourrait être celle de Jean. Il avait beau le connaitre par coeur depuis sa plus tendre enfance, le beau brun guettait toujours avec une peur enfantine chacune des décisions de son sauveur. Père et mentor, Jean représentait tout pour lui et il n'aurait pas aimé le décevoir, surtout pour une connerie pareille... Une femme. S'il l'on pouvait dire. Il avait regardé Emma avec un regard troublé depuis qu'ils étaient arrivés car elle l'intriguait réellement. Il ne l'aimait pas, ça c'était certain; restait à savoir d'où elle pouvait bien provenir. Avec son langage de vieux dur et sa dégaine, Lionnel se demandait qui avait bien pu élever aussi mal une dame. Bien qu'il côtoie des prostituées qui n'avaient pas la langue dans leur poche, il n'avait jamais entendu autant de grossièretés et de manque de tact dans une bouche pulpeuse. Chez toutes les créatures féminines du Moyen Age, il y avait ce petit quelque chose d'humilité, de fragilité qui rappelait à tous que les mâles leur étaient supérieurs. Chez Emma, aucune trace de tout cela. C'était quelque peu perturbant de voir une personnalité d'homme dans un corps de femme attirante. Etait ce un pays si lointain la "Grande Bretagne" que l'on élevait les femmes selon la légende des amazones, en fières guerrières indépendantes? Et puis elle avait ce je-ne-sais-quoi de hautain. Ils n'étaient pas partis du bon pied tous les deux.
" Monseigneur par ci, monseigneur par là... Je vais finir par prendre la grosse tête! Est ce que j'ai l'air du comte de Paris mademoiselle? *Jean fit un geste en l'air pour signifier que tout ceci n'était que bêtises.* Je vois que notre Lionnel n'a pas pu s'empêcher de sauver la veuve et l'orphelin encore une fois.
Le coeur de Lionnel se pressa violemment sous le coup de la réprimande potentielle.
_ Comment s'appelle la veuve?
_ Emma...
_ Et bien Emma, je ne peux me montrer moins généreux que mes officiers. Jean le terrible doit veiller à sa réputation. Vu qu’apparemment c'est de la faute de Lionnel si tout le monde vous recherche, nous pouvons vous abriter quelques temps. Tout au plus une semaine suffira pour qu'on oublie votre visage en ville... Les parisiens sont superficiels, un nouveau ragot et ils oublient jusqu'au nom de leur mère.
*Il esquissa un sourire* Toutefois si vous voulez rester avec nous, il va falloir mettre la main à la pâte. Vous serez la première femme à entrer, j'espère que vous ne vous offusquerez pas de... la façon de vivre de mes amis." On rit à nouveau avant que Jean s'éclipse en faisant signe à Lionnel qu'il voulait lui parler. Le bras droit le suivit quelques mètres plus loin.
"On sait d'où elle vient?
_ De Grande Bretagne apparemment.
*Lionnel haussa les épaules d'un air de dire moi et la géographie*
_ Ouais peu importe. Elle nous a sûrement menti sur ses origines. Je vais envoyer un gars en ville pour vérifier si une petite noble ne se serait pas perdue dans les bois. Si c'est le cas on pourrait en tirer une rançon facilement. * Un silence pesant s'abattit avant que Jean ne sourit et tapote l'épaule de son fils adoptif* Allez tire pas cette tête! Je sais que tu nous l'aurais pas amené s'il y avait le moindre risque. ça peut pas faire de mal un peu de compagnie. Personne ne t'en veut.
Lionnel acquiesça doucement. Il ne se déridait pas, se sentant toujours un peu mal et fouilla sa poche. Il lança une bourse bien bosselée à son chef qui la récupéra au vol.
_ Avec les compliments du comte de Paris. Il n'a pas pu faire beaucoup d’emplettes avec sa femme malheureusement.
_ Aha! Bien joué Lionnel!
* Les yeux brillants, il sortit une pièce d'or pour lui mais le ténébreux voleur fit non de la tête*
_ Il vaudrait mieux que tu envoies un homme plus tard dans la semaine, le temps qu'ils se calment sur les recherches. Disons que je n'ai pas été très discret.
_ Moins on l'est mieux c'est. Sinon comment vivrait la légende de Jean le terrible? Ce n'est plus moi, ni toi* Il reposa sa main sur l'épaule de Lionnel en dessinant un arc de cercle vers le ciel comme si tout était possible à présent* c'est devenu l'emblème de la révolte. Celui qui fait trembler de peur les aristocrates et frémir de plaisir les dames de la cour." Jean avait dit tout cela avec un air des plus malicieux. Il exagérait toujours tout. ça finit par décrocher un sourire à Lionnel et ils revinrent au coeur du village de fortune pour fignoler quelques détails.
" Je t'ai parlé de mon idée de trafic d'armes?"

Pendant ce temps un des voleurs avait lancé un vieux pantalon déchiré à Emma pour qu'elle le répare.
" Ben alors? T'as pas promis d'aider un peu?
_ Je vais pas faire votre boniche non plus! J'ai même pas d'aiguille...
_ A quoi sert une femme si elle ne sait même pas coudre?
Commença à s'énerver le forban.
_ Il y a plein d'autres atouts féminins dont tu ne bénéficieras jamais mon pauvre Christian car tu ne sais pas t'y prendre avec elles. Souffla Jean désespéré qui revenait de son aparté avec Lionnel. Il reprit le pantalon des mains d'Emma et le lança à son fils adoptif. Celui ci tira une tronche pas possible puis finit par se résigner et s’asseoir sur une souche d'arbre.
_ Quelqu'un peut me dire en quoi ça a changé en plus de 15 ans? Je fais toujours votre couture et les trucs que personne ne veut faire depuis que je suis gosse...
_ Lionnel a des doigts de fée. Victime de son talent
." Annonça Jean en riant à Emma tandis que Lionnel sortait un nécessaire de couture de sa poche pour raccommoder le vêtement en marmonnant tout bas: "talent tu parles, personne n'est foutu de savoir faire autre chose que voler des trucs ici, sans moi ils seraient capables de manger leurs chaussures..." Le brigand déculotté et très à l'aise dans cette tenue, regardait Lionnel faire au dessus de son épaule jusqu'à ce que celui ci s'en aperçoive et l'envoie chier pour qu'il le laisse terminer tranquille.
"Alors si vous ne cousez pas que peut on bien faire de vous? *Jean ne la laissa pas répondre, et continua où il voulait en venir* Déjà il faudrait que nous envisagions où vous dormirez. En général ces messieurs dorment à la belle étoile autour du feu, mais certains ont des cabanes. ça m'étonnerait que vous vouliez vous entasser au milieu d'une pièces remplie de brigands. *Il esquissa un sourire et lui tendit sa main* Alors je peux vous proposer mon humble demeure, c'est celle là bas. *Il vit qu'elle était réticente et voyait très bien son petit manège. Elle était tout à fait à son goût et avait accepté qu'elle reste en partie pour cela. Après tout c'était la moindre des choses qu'elle le remercie avec ses propres moyens... Pour paraitre moins suspect, il proposa autre chose* Ou dans celle de Lionnel... C'est la seule cabane qui tienne la route avec la mienne."
Lionnel releva la tête interloqué. Il n'avait aucune envie qu'elle viole son espace vital.
Le chef de la bande lança un ultime regard à Emma d'un air faussement innocent, une tension glissant dans l'air petit à petit alors qu'on attendait sa réponse.
***

Lionnel ouvrit la porte en écorce d'arbre, découvrant une pièce des plus propres et un hamac en toile suspendu au milieu de la pièce. Il n'y avait pas grand chose à part une table et un coffre grossier. Il se demandait pourquoi elle avait choisi de l'emmerder jusqu'au bout quand Emma lui lança fièrement: " Je peux dormir par terre" Elle avait sûrement perçu son manque d'entrain. Il soupira avant de lui répliquer: " Ce n'est pas une option. A moins que tu ailles chasser un sac de toile en pleine forêt. " La jeune femme lui lança un regard grognon avant de s’asseoir dans un coin de la pièce. Il faisait nuit noire et ils n'avaient toujours pas mangé, ce soir ce serait jeun. Lionnel referma la porte avant de grimper dans son lit de fortune. Dehors, des chansons païennes rythmaient les bois. On entendait les voleurs se saouler et crier à qui mieux mieux autour d'un grand feu comme chaque soir. Impossible de dormir si l'on n'avait pas l'habitude. Comme tous les soirs, Lionnel regardait son plafond où il avait gravé lui même une sorte de réplique de voie lactée où s'entremêlaient les lumières de la nuit et des flammes. ça l'aidait à s'endormir après que son esprit ait vagabondé un peu partout, fixer ces petits points. Il essayait de son mieux d'oublier la présence d'Emma jusqu'à ce qu'elle lui lance d'une voix endormie "Tu ne vas pas dehors avec eux?
Lionnel mit ses bras derrière sa nuque en guise d'oreiller. Il n'avait pas envie de répondre mais le sommeil le gagnant, ça sortit tout seul: " Ils font ça toute l'année, si je suivais leur rythme de picole, je serais déjà mort. * petit blanc* Pourquoi tu as choisi ma cabane? Je croyais qu'on s'était assez vu pour la journée toi et moi.
_ J'avais pas envie de tordre à nouveau le bras de quelqu'un. Au moins toi tu sais de quoi je suis capable, t'essaieras pas de me tripoter.

Il leva légèrement sa tête pour voir Emma par terre et pouffa de rire:
_ Comme si j'en avais envie. T'en fais pas, ça ne risque pas.
_ Hm* fit elle d'un ton peu convaincu*
_ Quoi "hm"?
_ C'est vrai qu'il y a Maud...
*lança t elle d'un ton goguenard pour lui relancer sa pique* T'as besoin de payer pour te sentir en confiance avec une femme?
Lionnel prit une inspiration, réfléchissant à la question. Il ne savait pas trop en fait.
_ Tais toi et dors, demain on se lève à l'aube pour la corvée de chasse. "

***

"Oh ma tête... Je sens qu'elle va exploser..." Articula difficilement un homme allongé par terre à côté du feu de camp depuis longtemps éteint. Un autre affalé sur ses cuisses, une bouteille vide à la main ne put que faire un geste pour manifester son accord.
C'est à ce moment que choisit Lionnel de sortir de sa cachette, un sourire vicieux aux lèvres. Il attendit d'être le plus près possible de ses victimes pour cogner deux casseroles entre elles: "Debout pochtrons, c'est le matin!
Cling cling cling.
_ Oh mon dieu Lionnel arrête tes conneries!
_ Aloors on dit quoi à  la boniche qui recoud les pantalons?
_ Putain!
_ Non...
_ Ok ok.. pitié, on fera plus attention la prochaine fois pour pas les déchirer...

Lionnel arrêta son vacarme qui avait plus ou moins réveillé tout le monde, d'un air satisfait. Il déposa les "armes" à terre:
_ Sur ce, pour continuer cette belle matinée vous allez faire à bouffer pour tout le monde. Je vais chercher de la bectance pour ce soir."
Aussitôt dit, il partit son arc et ses flèches sur l'épaule, n'attendant pas que les hommes soient tout à fait réveillés pour se venger sur lui. Il croisa un de ses proches amis qui revenait de la ville. Lionnel se dit que décidément personne n'écoutait ses conseils.
" Tu vas nous chasser des victuailles Lionnel? ça tombe bien je ramène un de ces vins de la foire, ça peut aller avec toutes les viandes
_ C'était pas trop dur de te faufiler maintenant qu'ils font des recherches quadrillées depuis hier?
_ De quoi? Je sais pas je reviens du comté voisin...
_ Ah d'accord! Je me disais aussi..
_ C'est quoi ces histoires de recherches? T'as encore fait quelque chose?

Lionnel haussa les épaules: _  Pas spécialement.
Son ami lui frappa le torse en riant: _ Ouais. On ne fait jamais rien, ce sont les ennuis qui nous poursuivent. Appelle moi la prochaine fois que tu prépares un coup foireux, je veux en être.
_ Peut être que si t'étais pas toujours fourré dans le comté voisin aussi.
Répondit du tac au tac Lionnel à Jason en s'éloignant de quelques pas à reculons.
_ Tu seras moins méprisant quand tu sauras que j'amène peut être une information sur un convoi mon vieux!
_ Dis ça à Jean pas à moi!
Rétorqua t il un peu plus loin pour le taquiner.
_ Une famille richissime qui fait son entrée à la cour! Dans trois jours!
Lui répondit plus fort Jason avant de faire signe qu'il ne comprenait pas l'importance de son information. Lionnel sourit tout seul en avançant jusqu'à la rivière. Il déposa son arc et ses flèches au bord de l'eau avant de se dévêtir et d'accrocher ses vêtements à des branches. Il avait hâte de se débarrasser de cette odeur de sang qui lui collait à la peau depuis ses deux assassinats hier. Comme les gens de l'époque, il n'appréciait pas particulièrement de se laver mais la nage était un de ses passe temps. Il ne croyait pas à la croyance populaire comme quoi l'eau était vectrice de maladie. Elle était si claire dans cette partie de la forêt... De temps en temps quelque chose vous chatouillait l'orteil et l'on voyait une queue argentée s'enfuir rapidement. Lionnel prit sa respiration avant de plonger en fermant les yeux le plus longtemps possible. Le bruit d'écoulement laissa place lorsqu'il sortit la tête fièrement de l'eau au vent dans les arbres et aux oiseaux matinaux. Il en profita pour se rincer ses épais cheveux ébènes.
" Qui va là?
Se plaquant les cheveux en arrière, Lionnel se tourna et vit qu'il avait nagé plus loin que prévu. Emma se tourna mortifiée en voyant qu'elle n'était pas la seule à se laver.
" Retourne toi!
Lionnel esquissa un sourire, ruisselant, avant de regarder ailleurs en levant les mains pour faire signe de paix.
_ Le lac est à tout le monde non?
_ C'est pas la question! Dégage!

De la voir replonger dans l'eau pour ne voir flotter que sa tête amusa grandement Lionnel qui se retint de rire. Ses yeux pétillaient de malice, si bien qu'il s'exécuta en allant nager plus loin.
_ Quand madame aura suffisamment trempée, peut être me fera t elle l'honneur de m'accompagner chasser. J'ai besoin de quelqu'un pour me tenir mes pièges. Histoire de te rendre un peu utile. "

 Le silence se fit sentir dans toute la forêt comme si chacune des bêtes savait à présent que quelqu'un allait mourir. Un oeil fermé, Lionnel tenait en joue d'une main sûre un lapin qui mangeait tranquillement à côté d'un buisson. Il retint sa respiration quand les oreilles du rongeur se dressèrent, percevant un bruit et d'un trait, décocha la flèche qui se logea immédiatement dans son oeil.
Lionnel fit signe à Emma d'aller le récupérer. " Tu sais leur enlever la peau? " Demanda t il en lui donnant son coutelas. Elle hésita un moment avant de le prendre. Lionnel finit par la faire poser le lapin mort, voyant qu'elle avait tout à apprendre. "Bon, regarde. *Il lui donna son arc et se plaça derrière elle* Tu vois l'oiseau là? Vise le. Calmement. C'est ça. Tend au maximum ton arc * il l'aida un peu* et..." Sans attendre la suite Emma tira et toucha sa cible du premier coup. Le choucas tomba raide mort tandis que Lionnel observa le profil de la jeune femme un instant.
"Pas mal du tout!
_ ça t'arracherais la gueule de faire un vrai compliment?

Lionnel sourit, si elle se montrait aussi débrouillarde, la semaine passerait peut être plus vite que prévu en sa compagnie: _ Qu'est ce que tu es venue faire au royaume de France? Me dis pas que c'était ton rêve de passer du temps avec des brigands et d'apprendre la vie. Je suis sûr que tu as suivi un homme, quittant parents et château. Et... Il s'avéra qu'il fut un salaud? "


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MessageSujet: Re: Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel]   Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel] Icon_minitimeVen 15 Nov - 15:36


 ❝Une belle embarquée dans la forêt❞
Emma feat Lionnel


* Emma avait survit la conversation sans vraiment la suivre étant donné qu'elle était épuisée. Elle savait bien qu'il lui fallait faire attention à ce qu'elle savait pour ne pas provoquer de réaction brutale comme la sienne lors des aveux d'Alec. Elle réfléchissait beaucoup à quoi dire, comment et autres si bien que parfois elle se laissait aller et c'était son langage grossier et rustre qui prenait le dessus. Elle sourit à demi en entendant Jean parler il avait l'air d'être un homme bon. Après l’aparté entre Jean et Lionnel,la jeune professeur qui s'était assise sur une souche se retrouva avec un pantalon sur les genoux,elle envoya royalement bouler le jeune brigand. Non mais c'est vrai quoi ? Elle n'avait jamais été la boniche de personne et ne le deviendrait jamais ! Encore moins dans une époque aussi misogyne que le Moyen-Age. La brunette mourait d'envie de remettre ce vaux-rien en place comme il se devait mais si elle tenait à la vie, elle se devait de se taire et de faire preuve de tact si elle y arrivait, et ce n'était pas une partie gagnée d'avance cela. Elle rit doucement en entendant Jean Le Terrible lui parler et lui fit de petits yeux de biche avec un sourire en coin* Vous savez j'ai toujours vécu avec des hommes, dont un qui n'est pas des plus agréable *dit-elle en ayant une pensée pour son petit frère qui devait se faire un sang d'encre à l'heure qu'il était. Puis elle reprit, un sourire charmeur aux lèvres* Et ce n'est pas une bande de brigands qui va m'effrayer rassurez vous...Cependant même si votre offre est des plus charmantes et qu'il va vous semblez impolie que je la décline...Je vais dormir dans la demeure de Lionnel. * Elle vit celui-ci écarquiller les yeux de surprise.* On ne peut faire confiance à personne de nos jours et je pense avoir une pointe de ce sentiment de protection avec cet homme. *Elle vit la mine déçu de Jean et ne s'en étonna pas le moindre. Héberger une femme ici voulait forcement dire qu'une arrière penser de ce la procurer était mise sur le tapis. Toutefois, Emma ne s'était jamais laisser posséder comme un morceau de viande bas de gamme, d'autant plus qu'elle ne se voyait pas faire quoi que ce soit avec qui que ce soit dans cette sombre époque étant donné qu'elle avait une petite gène grandissant dans son bas ventre. Impossible pour elle de le dire aux brigands qui la renverraient directement d'où elle venait, et parler de confiance avait surement été la chose la plus plausible comme argument pour une femme de cette période historique.
Une fois installé par terre dans la "demeure" de Lionnel la jeune futuriste soupira et entama une conversation avec son hôte. Elle commençait à bien l'aimer celui là, il ne se laissait pas faire. Mais par dessus tout, il ne lui parlait pas comme si elle était une pauvre petite fille perdue dans une forêt et sans défense. Des éclats de rire se firent entendre ce qui intriguèrent plus d'un des bandits. 
Le lendemain matin, Emma fut réveillée au premier rayon de soleil, elle qui était habitué à ses volets la protégeant de la lumière de l'aube. Elle fut donc la première levé et se faufila hors de la maison de fortune d'un pas feutré. Elle regarda autours d'elle dépitée. Les hommes n'avaient vraiment pas évolué, tous des ivrognes sans aucune estime d'eux. Elle releva ses cheveux dans un chignon en bataille et vola une tenue d'homme au passage d'un sac. Elle pris aussi de quoi ajuster tout cela pour qu'il lui aille parfaitement. La jolie brune s'en alla vers le lac, portée par un instinct qui ne l'a trompa point. Elle ne se retrouva malheureusement pas seule une fois dans l'eau. Ces hommes ! Pensa t-elle suite à son échange avec Lionnel, cependant même si elle montrait une mine des plus renforgée intérieurement elle se retenait d'exploser de rire face à la situation des plus cocasses. * Je n'aurais jamais suffisamment trempée comme tu dis vu l'hygiène déplorable qu'il y a ici ! même pas de savon * marmonna t-elle* Oui bah ok c'est bon, je vais le faire ton truc là ! C'est pas parce que je sais pas coudre que forcement je vais louper toutes les autres taches qui me seront administrées..Puis n'oublie pas que j'ai la main bien plus légère que la tienne quant il est question de vol...*Elle avait prononcé sa dernière phrase en sortant de l'eau, dos à lui, nue comme un ver. Elle se mis derrière un bosquet ou je ne sais quoi pour s'habiller dans la tenue beaucoup plus à son goût et confortable que la précédente. Quand les quelques retouches furent faites elle rejoignit son nouvel acolyte. 
Leçon de dépessage ? Très peu pour elle...surtout qu'elle sentait que regarder n'allait pas la déranger mais le faire allait lui retourner les boyaux comme si son futur enfant lui montrait déjà ce qu'il aimait ou non. Elle soupira en y pensant...Comment allait-elle pouvoir expliquer à son ex qu'elle était enceinte ? Il ne la croirait pas, puis penserait qu'il est d'un autre, et patati et patata..! Emma avait mal à la tête rien que d'y penser. Bon de toute façon la question n'était pas d’actualité alors autant ne pas se torturer les méninges avec des choses qui n'étaient pas à l'ordre du jour! 
Leçon de tire ? Cela lui plaisait déjà beaucoup plus. Après avoir visée pour prendre son calme et sentir le vent dans ses cheveux, elle décala un peu l'arc et ferma les yeux. Elle sentait dans son cou le souffle chaud de Lionnel qui ne l'a laissait pas si indifférente que ça. Il allait encore lui donner un conseil comme si elle avait 5 ans mais elle n'attendit pas et lâcha la flemme. En plein dans le mil' !! Elle en était super fière et s'attendait à vraiment plus qu'un "pas mal du tout". Elle leva les yeux au ciel* ça t'arracherais la gueule de faire un vrai compliment ? * Non mais Merde à la fin ! Elle avait fait un tire de pro et il disait juste pas mal du tout ?! Non non la parfaite citadine qu'elle était pouvait être fière d'elle même. La professeur de Lettres fut fortement surprise de l'entendre la questionner sur elle* Oh...à vrai dire aucunes de tes théories n'est pas la bonne. Je suis venue ici pour découvrir le monde, voir une autre..culture ! *Effectivement, c'était le moins qu'elle puisse dire, elle découvrait une nouvelle culture. En l'entendant faire allusion à un homme elle baissa les yeux et se rappela ses derniers instants en 2013...son ancien fiancé et cette garce enceinte jusqu'au cou. * Je n'ai jamais eu une vie facile, pas de vie de château ni de vrai famille pour moi...J'ai des parents c'est vrai mais ils n'ont jamais été présent pour moi...La seule personne qui me tient vraiment à coeur est mon petit frère. *Elle soupira un peu* J'espère qu'il va bien en ce moment, j'ai du le laisser de là où je viens.* Elle ne mentait pas...Pas une seule de ces paroles n'étaient fausses et elle se sentait heureuse de pouvoir dire la vérité sans provoquer autant changement sur le futur, son futur...* C'est le seul homme que j'ai dans ma vie...Peut-être un autre bientôt qui sait...?! * Un léger sourire apparut sur ses lèvres, elle parlait de sa progéniture mais Lionnel lui le pris autrement. La matinée passa vite très vite, trop vite même..Une fois de retour au camp la chasse avait vraiment été bonne et les hommes étaient surpris quand ils apprirent que la jolie femme tout en gorge avait activement participer aux prises.* 
- Une femme qui se sert d'un arc ? on aura tout vu..
- Tais toi, j'suis sur qu'elle tire mieux qu'toi !!! 
- Si ça se trouve, c'est une guerrière...
- N'importe quoi !! 
- Bah en tout cas c'est loin d'être une vrai dame ça c'est sur !! 
- t'y connais rien aux femmes toi !! 
* Et voilà chacun y allait de sa petite remarque, Emma était amusée de voir tout cela. Elle sourit et alla voir celui qui était, selon ce qu'Emma avait cru comprendre, le chef cuistot * Je peux aider s'il y a besoin...Je me débrouille pas si mal en cuisine..!
* Lionnel passa derrière et glissa un petit " la laisse pas faire, c'est une sorcière" au passage assez fort pour que tous l'entende. La voyageuse se tourna d'un bloc et posa ses poings sur ces hanches* Mais ferme ta gueule Lionnel !! Tu me fais chier avec tes remarques à deux balles...t'as juste les couilles qui te remonte à la gorge parce que t'arrive pas à croire que je saches utiliser un arc et te voler sans que tu t'en rende compte aussi d'ailleurs ! 
*Le brouhaha s'était éteins d'un seul coup. Emma qui jusque là avait fait preuve de délicatesse et de féminité, certes un peu brusque parfois mais quand même, c'était enfin montré sous son vrai jour et cela avait coupé le sifflet à plus d'un.*


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MessageSujet: Re: Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel]   Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel] Icon_minitimeMar 19 Nov - 0:07



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Une belle embarquée dans la forêt

Emma & Lionnel


" Emma qui jusque là avait
fait preuve de délicatesse et de féminité,
[...] s'était enfin montrée sous son vrai jour
et cela avait coupé le sifflet à plus d'un"


Le corps de Jeanne était secoué dans tous les sens si bien qu'elle sentait venir des hauts le cœur de plus en plus fréquents. On ne distinguait que sa petite main hors du carrosse qui roulait à toute allure, essayant vainement de pousser les rideaux aux fenêtres pour voir un peu du pays. Lorsqu'un rayon de soleil pénétra la voiture, la tutrice de Jeanne grimaça et lui donna une tape sur les doigts.
"Veuillez refermer le rideau!"
La fillette lui lança un regard énervé avant de se recroqueviller sur son siège. Cela faisait des semaines qu'ils parcouraient le royaume de France à un rythme effréné pour ne s'arrêter que tard dans la nuit pour dormir dans le premier gite venu. Ils n'avaient pas dormi suffisamment la nuit dernière car l'auberge était bondée et le propriétaire les avait mis au pied du mur, en prétextant qu'il ne lui restait plus aucune chambre de libre. Ils avaient donc du partager le dortoir des voyageurs, au milieu des ronflements et de la puanteur ambiante. C'est en se mettant en tailleur que Jeanne ressentit intensément tous les muscles de sa jambe; elle souffrait à des endroits dont elle ne soupçonnait pas l'existence jusqu'à présent. La petite fille de onze ans fit craquer ses doigts de pieds dans sa chaussure à défaut de pouvoir se dégourdir les jambes.
"Où sommes nous ma tante?
La tutrice, une femme sèche et longiligne, se massa les tempes d'un geste précis. Elle avait toujours mal à la tête depuis qu'elle l'avait rencontré. Cela faisait déjà deux semaines...
_ Allez vous me demander cela toutes les quatre lieues?
_ C'est à dire que depuis que nous avons quitté l'Armorique, je n'ai pas eu vraiment d'indications sur le chemin que nous prenions...
_ Laissez donc. A cet âge, c'est curieux de tout.
* Prit la parole, le mari de la tutrice. Il se pencha légèrement pour saisir un livre caché en dessous de son siège.* Tenez. Et ne parlez plus jusqu'à ce que vous ayez fini le livre.
_ Mais...
_ Ta ta ta. Que je n'entende pas de complaintes sur le fait que vous vous ennuyez, vous n'avez plus d'excuse.

La tutrice acquiesça à ce que disait son mari et enchaina, d'un ton si faible qu'on se demandait si elle parlait à elle même:
_ Il ne faudrait pas que les événements récents tirent un trait sur votre éducation."
La couverture en cuir du livre de Platon n'inspirait pas grand chose à la petite fille. Elle l’ouvrit cependant à la première page pour ne plus avoir à parler avec les adultes. C'était en grec.

Le silence s'était abattu au village des voleurs. Ce genre de silence inquiet, où tout le monde se demande ce qu'il va se passer dans la minute suivante. Tous les regards allaient à Lionnel, se demandant si le bras droit du chef supporterait cet affront ou égorgerait la gourgandine qui bavassait à tort et à travers. Le sujet de toutes les attentions releva son regard noir comme la nuit vers le visage d'Emma et il ouvrit à demi sa bouche. Petit Pierre déglutit, pensant que du sang allait tâcher le sol mousseux de la forêt juste avant le déjeuner et que ça n'allait pas être très appétissant. Jean fit son apparition au milieu de ce silence glacial, ressortant d'on ne sait où comme à son habitude. Il se fit un chemin au milieu de sa bande qui s'était réunie autour de la marmite.
"Quelque chose ne va pas mes amis?
La moustache de Lionnel se fendit d'un sourire et il rit à gorge déployée. Les échanges de regards interrogateurs se muèrent en éclat de rire général. Il aurait suffit d'un mot pour que Lionnel exécute leur invitée. Chacun savait à présent qu'il la voulait en vie. Emma venait de passer son baptême du feu et elle ne s'en rendait peut être pas compte.
_ Tu m'as eu par surprise la première fois, mais ne compte pas sur tes beaux yeux pour m'avoir deux fois, princesse. Tu as peut être la main leste, mais ton langage te perdra. La reconnaissance envers ton sauveur, ça te parle? Elle est entourée de bandits et tout ce qu'elle trouve à faire c'est de les provoquer... La logique des femmes me demeurera toujours inconnue. *Lança t il avec un air espiègle, ce qui en amusa plus d'un. Il tourna la tête vers petit Pierre qui tenait toujours sa cuillère en bois suspendue au dessus du chaudron qui chauffait doucement grâce aux braises tout juste allumées.* Et bien? Tu attends l'an 2000 pour nous faire à manger?
Jean esquissa un sourire avant de poser sa main sur l'épaule de la dame:
_ Je vois qu'on s'accommode à la vie en forêt. Félicitations pour votre prise. Vous êtes pleine de surprises Emma..."
Petit Pierre se réveilla de sa torpeur et donna quelques instructions à leur invitée puisqu'elle désirait l'aider à servir le repas. Quand les assiettes furent remplies, tout le monde forma instinctivement un cercle autour du feu qui ne s’embrasait pas haut à cause du vent aujourd'hui. Les hommes présents mangeait avec leur doigts, dévorant leur petite ration de viande une fois qu'elle fut à peine rôtie autour d'un bâton, excepté Jean qui se distinguait toujours en mangeant avec une cuillère en argent gravée aux armoiries d'une famille qui avait pour emblème des initiales L.T. Bien que Lionnel et sa partenaire de chasse aient ramené bon nombre de victuailles, tout partit en un instant, dévoré entre les dents des bandits. Emma fit remarquer la bizarrerie d'une cuillère au milieu de toute cette sauvagerie et Jean répondit après avoir sourit: "Ah ça? J'aime bien garder des trophées de mes victimes les plus prestigieuses.  Cette cuillère se trouvait dans un service en argenterie d'un noble assez populaire il y a dix ans. Il faisait la loi car il avait hérité de toute une petite fortune. Je ne voudrais jamais oublier son expression quand il a comprit que mon épée avait transpercé son coeur.
_ Arrête, tu vas faire peur à la dame!
Gloussa un homme gigantesque à la barbe noire.
Jean avait déblatéré son discours d'un grand sérieux. Il avait une histoire particulière avec certaines de ces victimes et n'hésitait pas à se vanter d'avoir tué bon nombre de nobles.
_ Je ne crois pas qu'Emma soit assez stupide pour nous confondre avec de gentils ménestrels vivant isolés dans la forêt. Répliqua le chef de la bande, en lançant un regard à la donzelle.
_ Les nobles de toute manière c'est juste bon qu'à faire de la chair à pâtée.

Les hommes approuvèrent d'un raclement de gorge.
_ C'est tout juste bon à nous livrer leur argent! Ils nous traitent comme de la merde mais c'est eux qui devraient souffrir.
_ On devrait pas avoir à chasser par nous même. On devrait se faire servir à leur place.

Un homme de l'âge de Lionnel à peu près se mit à rire et à pointer du doigt son interlocuteur:
_ En quoi on serait différents de ces cons si on asservissait des domestiques nous aussi? "
Lionnel hocha la tête, silencieux. Il ne participait jamais vraiment à ces débats philosophiques qui se déroulaient bien souvent à table. Les hommes refaisaient le monde bien qu'ils soient tous des assassins et les pires fils de pute de tout le royaume de France. Au moins chacun ici pensait que la cause qu'ils défendaient était juste, et que c'était la seule qui vaille la peine de se battre. Certains rêvaient de gloire, d'autres de tuer le roi. Lionnel connaissait pas cœur ce que chacun allait dire. Toujours le même refrain et les mêmes engueulades de comptoir. ça ne le dérangeait pas. Tout était une douce mélodie à ses oreilles. Il était en famille et on pouvait se traiter de tous les noms, dans la minute d'après tout serait oublié. En un sens ça le faisait marrer que des brigands s'interrogent sur la façon dont va le monde. Ces discussions animées rappelaient à tous que personne ne venait du même coin. Une trentaine de gars s'était réunie ici, non pas dans un but utopique mais par la force des choses. Véritables racailles qui avaient été bannis de certains domaines pour de graves larcins, innocents persécutés, orphelins, marchands ayant fait faillite ou veuf qui n'avait plus rien à perdre, tout ce petit monde s'était regroupé pour survivre; tous étant au moins d'accord sur un point: que le monde qu'ils connaissaient était mauvais.
Plus de deux heures s'étaient écoulés et l'on venait à peine de ranger la vaisselle. Lionnel trouva Emma en train de parler avec Jason. Il portait son gant de cuir très épais sur un seul bras et lui expliquait comment détourner un pigeon voyageur de sa destination.
" Quand je dis pigeon, en général la royauté utilise des rapaces, c'est pour ça que j'ai du échanger mon litre de vin contre ce gant de fauconnier... Même quand ils cherchent pas à t'attaquer, leurs serfs te lacèrent la peau en un rien de temps.
_ A quoi ça te sert de détourner les pigeons voyageurs du château?
_ Les messages importants sont envoyés au capitaine de la garde. Dont l'annonce des convois de richesses. C'est super important pour notre activité! Sinon c'est toujours amusant de lire les petits secrets des courtisans.

Emma hocha la tête et s'empara du petit papier qu'avait entre les mains Jason et le lit rapidemment:
_ Vous allez attaquer ce convoi dans trois jours donc?
_ ... Tu sais lire?! Je croyais être le seul ici à avoir appris!
_ Euh... enfin.."

Lionnel passa devant eux tranquillement, leurs voix devenaient minces à mesure qu'il s'éloignait. Jason allait sûrement lui montrer son truc d'imiter les bruits d'oiseaux pour les attirer. Il faisait toujours ça pour impressionner les filles. Quoiqu'il en soit, elle était en de bonnes mains car il n'était pas son ami pour rien, c'était quand mec un brave gars. Le bras droit de Jean avait d'autres chats à fouetter aujourd'hui puisqu'il avait entretenu son père adoptif sur son idée de contrebande d'armes et que celui ci avait approuvé. Il fallait qu'il voit le Marteau hors de la ville, et un de ses hommes avait informé le forgeron de ce rendez vous secret. A la lisière de la forêt, dans une étable odorante, se tenait de dos une femme encapuchonnée. Lionnel fronça les sourcils en arrivant à pas de loup derrière elle puis finit par reconnaitre les formes généreuses de Maud. La prostituée se tourna et lui fit une mine sûre d'elle, comme à son habitude.
" Qu'est ce que tu fais là?
_ Moi aussi je suis contente de te voir Lionnel.

Le beau brun leva les yeux au ciel, un peu agacé: _ La dernière image de toi en train de crier à la garde ne m'a pas laissé une très bonne impression, alors excuse moi si je ne saute pas de joie en te voyant. Le Marteau a eu un problème?
Maud entortilla une mèche de cheveux bouclée autour de son doigt: _ Non, il veut juste pas quitter la ville ces temps ci. Donc je me suis gentimment proposée pour faire le messager. Je voulais prendre de tes nouvelles.
_ Je vais bien. Emma aussi. Elle restera quelques temps chez nous grâce à toi avant de tracer la route.
_ Tant mieux. Je l'aime bien cette nana, ça m'aurait fait de la peine que tu la laisses à la merci des gardes. J'aurais pu finir comme elle à une époque...

Lionnel passa sa main sur la joue de Maud qui lui rendit son regard avant de reprendre la discussion sérieuse.
_ Bon tu veux que je transmette quel message au forgeron tant que j'y suis?
_ On a besoin d'armes. Il sera payé une marge si on arrive à créer un vrai marché sous terrain. ça devrait intéresser les comtés voisins qui manquent toujours cruellement de moyens quand il s'agit de se faire la guerre entre eux.
_ Vous voulez vous lancer dans un nouveau trafic? Vous pensez pas que vous vous êtes suffisamment fait remarqués pour le moment?

En voyant le regard réprobateur de Lionnel, Maud se tut avant de capituler. C'est vrai ils n'étaient pas vraiment amoureux. Aucun ne devait rendre de compte à l'autre.
_ Très bien... Je lui dirais. Sois prudent tu veux?"

Il faisait nuit. La journée était passée trop rapidement comme toujours sans que Jeanne n’aperçoive le moindre rayon de soleil. Ce rythme la désaxait complètement ce qui faisait qu'elle n'était absolument pas fatiguée alors que ses tuteurs roupillaient profondément dans la voiture. Aucune auberge ne se trouvait dans les environs, leur guide avait fait une erreur sur leur itinéraire. Un de leur garde du corps payé à la semaine, avait rassuré le couple de nobles, jurant sur son honneur qu'ils feraient tous des tours de garde pour ne jamais laisser la carriole sans surveillance. Jeanne avait profité du sommeil général pour se faufiler hors de la voiture et respirer l'air froid à l'extérieur. La lumière de la lune éclairait seule les fourrés, guidant Jeanne jusqu'à l'endroit où les gardes dormaient tous sans la moindre exception. Une épée avait été laissée à l'abandon à côté des restes de feu. La fillette s'accroupit pour regarder son reflet déformé dans la lame scintillante. Elle passa son doigt sur le tranchant de la lame, ne portant pas attention au fait qu'elle se coupait légèrement. La riche héritière essaya de porter l'épée toute seule avec son pommeau. C'était d'une lourdeur atroce, comment les gardes arrivaient ils à les manier?
" Mademoiselle, si j'étais vous je lâcherais ça, c'est dangereux. Glissa une voix dans la nuit. Jeanne sursauta et lâcha sur le coup l'épée qui se fracassa par terre. Se tenait dans son dos le chef de la garde chez qui elle n'arrivait pas à distinguer son visage dans la pénombre. Loin de se fâcher comme elle le craignait, il ramassa tranquillement son épée et la remis dans son fourreau avant d'inviter à s’asseoir à côté de lui la petite fille.
_ Je n'arrivais pas à dormir. Avoua Jeanne après s'être exécutée.
_ Je comprends. Répondit tout simplement l'homme d'arme.
Un ange passa.
_ Vous voulez bien m'apprendre à manier votre épée?
_ Quoi? Pourquoi une dame comme vous voudrait apprendre à se battre?
_ Je m'ennuie à mourir dans la voiture. ça fait deux semaines et je ne peux même pas monter à cheval...
_ Vous savez monter?
_ Non mais ça ne doit pas être bien compliqué. Vous le faîtes bien vous.
_ Aha! Vous parlez déjà comme une comtesse de Vannes.

Jeanne baissa les yeux en entendant le nom de sa famille. Elle se retint de pleurer.
_ Je vous ais offensé? Pardonnez moi.
_ Non... C'est... juste qu'on ne m'avait pas appelé comme ça depuis la mort de mes parents.
_ C'est une dure épreuve. Mais vous avez votre tutrice qui vous amène à Paris pour finir votre éducation. C'est une grande chance.
_ Tu parles... On dirait que sa migraine augmente à chaque fois que j'ouvre la bouche. Si j'avais pas autant d'héritage, elle ne se serait jamais occupée de moi.

Le soldat sourit devant la franchise de la petite noble. Elle lui rappelait sa fille:
_ Ne la jugez pas trop sévèrement, c'est une lourde tâche que d'élever un enfant. *Jeanne fit une moue qu'il ne put voir* Je vous promets que demain je vous emmenerai au moins sur une partie du trajet sur mon cheval. ça vous plairait?
_ Vraiment?? Vous egaïez mon voyage, j'espère que vous le savez! Comment vous appelez vous?
_ Philippe, comtesse."


Lionnel ouvrit les yeux sur la jolie Emma. Il ne se souvenait plus quand exactement il s'était assoupi devant sa canne à pêche. Cela faisait un jour qu'ils se croisaient tandis que chacun voulait apprendre à la jeune femme quelque chose de nouveau. Loin de s'étonner de la voir surgir, le ténébreux voleur se contenta de refermer un oeil sans bouger. "Tu as appris comment vider un poisson, tirer à l'arc, appeler les oiseaux... Dans quelques jours tu seras irrécupérable comme nous fais gaffe. T'es venue apprendre à pêcher?
_ Je cherchais juste un coin tranquille pour faire la vaisselle. Vos assiettes sont vraiment dégueulasses, c'est un coup à chopper des maladies!

Lionnel haussa les épaules, ne connaissant pas le mot vaisselle. Pendant un certain temps ils restèrent là sans parler, Lionnel attendant que ça morde, Emma frottant avec vigueur les plats encrassés. Le jeune homme finit par souffler:
_ Si tu veux, je pourrais t'aider à retrouver ton frère avant de partir. Je sais combien la famille est importante... Les gars d'ici ont beau être lourds, je m'y suis habitué. C'est la seule famille que j'ai jamais eu.
_ T'as grandi ici? Détourna t elle la conversation pour éviter de parler de Will.
_ Hm hm. J'étais un orphelin des rues de Paris comme tant d'autres et je serais mort si Jean m'avait pas trouvé.

*Le bout de ficelle se tendit, signe qu'un poisson avait mordu. Lionnel se releva en un instant* Putain, c'est un gros! *Il tira de toutes ses forces la canne à pèche de fortune qu'il s'était fabriqué, tandis qu'Emma avait attrapé au vol le poisson pour lui faciliter la tâche. Le pauvre animal se débattait sur l'herbe, essayant de respirer. Lionnel faisait un grand sourire satisfait de sa prise. Il s'épongea le front d'un revers de manche et conclut très franchement:* J'espère que t'es aussi sincère que t'en as l'air, parce que je te préviens, si tu t'avises de mettre en danger n'importe lequel d'entre nous à l'issue de ton petit séjour, je n'hésiterai pas à te tuer. T'es la première à entrer ici et à ne pas être un bandit. Je te dis ça parce que demain, on attaque un convoi. T'as le choix entre rester au camp ou nous accompagner."



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MessageSujet: Re: Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel]   Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel] Icon_minitimeSam 22 Fév - 17:06


 ❝Une belle embarquée dans la forêt❞
Emma feat Lionnel


* cela faisait plusieurs jours qu'Emma était au camps à présent. Elle était heureuse qu'ils l'ait accepté de la sorte, même si elle savait pertinemment que la méfiance était toujours présente. La brunette était au lac pour faire la vaisselle , c'était vraiment sale comme jamais, même son frère n'était pas aussi crade. Elle sourit à la pensée de son petit frère..Emma se retrouva à parler avec Lionnel, attaquer un convoi ? Elle savait pertinemment que ce n'était pas le genre de chose qui lui plaisait mais elle voulait montrer aux hommes qu'elle n'était pas un poids de plus, une bouche de plus à nourrir qui ne savait rien de faire de plus que chasser. Elle se racla la gorge* Le convoi dont parlait le message que nous avons interceptez avec Jason ? *Elle fit quelques pas pour déposer le poisson dans l'herbe* Et bien...je veux en faire partit ! Je...veux être utile. * Lionnel hocha la tête sans montrer la surprise que la réponse de la brune produisait chez lui. La futuriste se leva délicatement et se détourna* Je te laisse seul, les poissons préfèrent le calme sinon ils fuient et je sais que tu trouves que j'ouvre trop mon caquet ! *Emma partit dans la forêt sans même que le bandit n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit. Elle arrivait presque au niveau du camp quand un des brigand se mit devant elle pour lui barrer le chemin* Dit moi, Emma...Je t'ai appris à dépecer une bête et tu ne m'as toujours pas remercié comme il se doit pour ça. *La prof le détourna avec un regard glacial* tu peux toujours attendre alors. Il est hors de question que je ne fasses quoi que ce soit avec toi ou même avec autres d'ailleurs. Si t'as besoin de te vider les burnes t'as qu'à aller faire un tours au bordel et alléger ta bourse pour un peu de chaleur. * Le bandit la pris par le bras et la pousser contre un arbre* allez ma belle, fait pas ta mijorée  on se doute bien que t'étais pas une princesse mais plutôt une pute que les grands barons se tapent, alors arrête de faire ta prude et baisse ta culotte ! * Emma rit aux éclats et tenta de se défaire de la prise du jeune homme* Lâche moi Nicolas, je ne veux pas de toi. *Il rit à son tours* c'est ce qu'elles disent avant de crier de plaisir...*Il commença à lui défaire le haut de corset qu'elle avait gardé, n'y arrivant pas à cause des mouvements d'Emma. Il sortit donc son couteau pour couper toutes les ficelles d'un coup ce qu'il fit en un rien de temps. Emma hurla soudain à l'aide, ce qui fait légèrement paniquer le bandit qui lui posa la main sur la bouche. Elle se débâtit et lui donna un coup de genoux en plein dans les parties qui le mis à terre laissant le temps à Emma de courir vers le lac pour rejoindre Lionnel. Elle arriva devant lui le corset à moitié défait et la lèvre en sang.* Emma ?! Qu'est ce qu'il t'ait arrivé ? * Emma secoua la tête et alla près de l'eau pour s'en mettre sur le visage* rien...c'est rien. *Lionnel ne chercha pas à forcer la jolie demoiselle à parler et ne l'interrogea pas. Elle resta assise dans l'herbe tout le reste de l'après midi et rentra au camp en même temps que son compagnon. Une fois au camp, le jeune Nicolas qui était adosser à un arbre alla vers les autres hommes pour paraître moins suspect car il ne savait pas s'il avait ou non fait par de l'incident au second de Jean. La femme du futur, passa devant petit Pierre sans même l'aider comme à son habitude, elle posa juste les poissons près de lui sans un mot. On pouvait remarquer que les ficelles de son corset étaient découpées pour certaines d'entre elles mais aucuns des hommes qui l'entourait n'osa y faire allusion. Elle partit sans un mot dans la cabane de Lionnel et se coucha sans manger. Ce soir là les hommes ne firent pas la fête aussi bruyamment que d'habitude, tous semblait s’inquiéter pour leur petite femme.* 

----

*Deux jours qu'Emma sortait à peine de la cabane. Deux jours qu'elle ne parlait plus autant. Deux jours que tout les hommes du camp se souciaient de leur brune ne sachant pas comment lui redonner le sourire.*
- Faudrait peut-être aller la voir ? 
- Pour qu'elle nous coupe la gorge aux moindres trucs qui lui plait pas ? 
- Ptète qu'elle est malade... 
- Ou qu'elle pleure sa famille...
- Elle a ptète peur de nous aussi ! 
- Pff dit pas n'importe quoi...
*Lionnel arriva près des hommes qui discutaient ce qui les fit taire net. Le brun leva les yeux au ciel.* Personne n'a vu Emma ? *Ils firent tous non de la tête en regardant la cabane du second* Elle a pas dormit là cette nuit...
- Tu penses qu'elle s'est échappé ? 
- Et si elle nous dénonçait ? 
- Elle s'est ptète fait prendre ! 
* Ils étaient à présent tous réunis, et l'ont sentait de la tristesse et de l’inquiétude dans la plupart des voix. Ils allaient tous de leurs petits mots et sursautèrent donc tous comme un seul homme quand la voix claire de la jeune femme raisonna dans la clairière* Putain, mais vous pouvez arrêter de vous lamentez comme des fillettes ? Et après on dit que les femmes sont émotives, Foutage de gueule..! *Elle rit aux éclats en les regardant. Elle semblait avoir changé...En effet, elle portait un pantalon à sa taille, son corset était renforcé par du cuir, ses cheveux bouclés lui retombaient comme une cascade depuis sa queue de cheval. On pouvait voir à sa taille une épée des plus belles, et deux coutelas accroché à chaque cuisse. Elle arqua un sourcil et fit un pas vers le groupe* Faites pas cette tête, on dirait que certains d'entre vous allez pleurer ! * Le groupe se dispersa rapidement quand Lionnel fit un pas vers elle. Il semblait des plus en colère* T'étais où ?! Tu disparais comme ça sans prévenir personne, mais t'es complètement folle en fait !! * Emma rit doucement* tu t’inquiétais ? Je suis juste aller en ville discrètement voir Maude pour qu'elle m'aide à me faire un pantalon à ma taille et un corset un peu mieux aussi...* Lionel baissa les yeux, la brune lui déposa un baiser sur la joue avec douceur* merci...de te soucier de mon bien. *Puis elle tourna les talons et alla voir Jean le terrible pour qu'il la mette au courant de la stratégie pour l'assaut du convoi le lendemain.*


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MessageSujet: Re: Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel]   Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel] Icon_minitimeLun 10 Mar - 17:13



1146


Une belle embarquée dans la forêt

Emma & Lionnel


" ..."


La carriole venait de pénétrer dans la forêt. La température descendit immédiatement à l'ombre des arbres mais Jeanne était trop occupée à maintenir la bride de la monture de Philippe pour s'en rendre compte. La tête de sa tutrice dépassait de la fenêtre et l'on pouvait distinguer son horrible chapeau pointu rosâtre qui lui donnait une mine de déterrée. Elle tendait le bras pour que Jeanne la saisisse et rentre à l'intérieur de la voiture. "Jeanne! Revenez enfin, ce ne sont pas des manières pour une dame. Vous chevauchez en amazone de surcroit! Que vont penser nos gardes? La rumeur va nous précéder à la cour que vous êtes une petite sauvageonne bretonne!
_ Oh madame, c'est la meilleure façon de chevaucher que je connaisse pour qu'elle ne tombe pas.
Répondit Philippe d'un ton franc. Il était juste derrière la petite comtesse, prêt à reprendre les rennes d'une minute à l'autre.
_ Ciel, une chute! Juste avant d'arriver à Paris!
_ Vous n'y aviez pas pensé ma mie?
_ Ce serait une catastrophe... Jeanne, maintenant cela suffit! Descendez immédiatement de ce cheval! Ce n'est pas un manège.

L'enfant se tourna légèrement vers son nouvel ami, un sourire aux lèvres. Il arqua un sourcil.
_ Philippe, il est temps de m'enseigner le galop.
_ Pardon?"

Aussitôt dit, Jeanne frappa de ses talons la croupe de la monture comme elle avait vu de nombreuses fois faire et le destrier partit à toute vitesse à travers les branches. Elle s'était penchée pour permettre au cheval de prendre de la vitesse, laissant ses tuteurs à corps et à cri. Le capitaine de la garde avait entouré la petite fille de ses bras pour reprendre en main la trajectoire. Malgré le savoir faire du soldat, les deux cavaliers étaient fouettés de toute part par les végétaux. Philippe freina si violemment que Jeanne crut s'envoler. Son visage était à présent orné de fines griffures et ses cheveux noués en tresse ne ressemblaient plus à grand chose. On entendait les lourdes roues du carrosse qui les rattrapait.
"Vous êtes fière de vous? Interrogea le cavalier de son air imperturbable. Jeanne étouffa un rire.
_ Avouez que ça crée du rebondissement. Vous avez adoré, pas besoin de me le dire.
Philippe échangea un regard pétillant avec la comtesse avant de faire de grands signes au loin au cocher . "Ola! Par ci!" Jeanne soupira de voir la trêve s'écourter aussi vite." Descendez avant que l'on me retire tout mon salaire. J'ai une famille à nourrir vous savez comtesse."
Au mot famille, elle se redressa. ça ne lui avait même pas traversé l'esprit qu'il pourrait être réprimandé à cause de son comportement à elle. Jeanne glissa alors le long de l'encolure jusqu'à atterrir en douceur sur un lit de feuilles mortes. Une pointe de jalousie la parcourait en pensant que ses enfants avaient bien de la chance d'avoir un père aussi gentil. Elle devait lui taper sur les nerfs avec ses caprices et ses envies d'aventure... Elle savait bien que derrière l'étiquette, l'on détestait bien souvent les nobles. Son père le duc lui avait confié un jour, après qu'elle se soit réfugiée dans sa chambre en pleurant, que ce qui faisait un grand seigneur était sa bonté. Et que plus l'on était né haut dans la hiérarchie, plus l'on se devait de mériter le respect de tous. Sans cela, tout n'était que vanité et les valets qui vous souriaient plus tôt vous planteront un couteau dans le dos la minute suivante. Mais où était il aujourd'hui pour lui dire ce qu'elle devait faire? Pourquoi était il mort si jeune avec sa mère alors qu'ils avaient mené une vie exemplaire?
La tutrice sortit en catastrophe de la voiture encore en marche pour prendre vigoureusement le bras de Jeanne. La main en l'air, elle se fit stopper par Philippe.
"Que... Comment osez vous?
Le soldat baissa les yeux sans la lâcher: _ Veuillez m'excuser madame. Mais ce n'est jamais bon de frapper une enfant.
_ Hubert!"
Elle jeta un regard en arrière vers son mari qui était décidément bien trop mou. Il était resté assis et se contenta de faire un geste à Philippe pour qu'il s'éloigne de son épouse. Le garde s'exécuta et fit un pas en arrière, laissant une Jeanne qui regardait ses pieds.
" Vous... Ne refaites jamais une chose pareille. Voulez vous nous faire mourir de peur à chacune de vos incartades?" Bredouilla sa tante en se recoiffant d'un geste nerveux. Malgré la situation, la petite comtesse se demanda si au contact de l'air, sa tante n'allait pas fondre comme toutes les créatures de la nuit dont le prêtre leur parlait à la messe. Son teint blanc était tâché de rouge au niveau des pommettes. Jeanne finit par faire une révérence bien basse. "Je vous demande pardon madame. *Elle se retourna et fit de même devant Philippe* Je n'aurais jamais du vous prendre les rênes des mains, je m'en excuse." Un corbeau qui regardait la scène un peu plus haut, poussa un croassement lugubre avant de s'envoler. Les gardes du corps mirent instinctivement leur main sur leur pommeau. "Qu'y a t il messieurs?" se réveilla l'oncle qui n'avait pas bougé de la voiture.
Le craquement des branches n'avait été décelé que par les hommes d'épée. Jeanne crut apercevoir une ombre derrière un buisson.
"Remontez en voiture immédiatement."

"Et nous partons gaiement détrousser les passants.... Lala...
_ Vas tu te taire Bertrand??
_ On est pas encore arrivés, du calme. Un ignare comme toi ne peut comprendre mes chansons."
Répondit d'un air fier comme Artaban le musicien du groupe. Les trois quarts des voleurs étaient de sortie pour attaquer le convoi. Tous en scelle, il formaient une file indienne qui donnait l'impression de voir une colonie de vacances sur le départ, les armes en plus. En tête, Jean, privilège du chef et en queue Lionnel accompagné d'Emma qui n'avait pas eu le droit à son propre cheval pour l'occasion.
Bertrand se contorsionna pour se tourner vers la seule femme du groupe. "Toi Emma je parie que tu apprécies l'art!
Celle ci croisa les bras d'un air boudeur derrière Lionnel:
_ L'art peut être, mais ce que tu baragouines, certainement pas.
Les bandits gloussèrent tandis que Lionnel esquissait un sourire pour remuer le couteau dans la plaie: _ T'aurais mieux fait de leur envoyer une missive pour les prévenir qu'on arrive, ça serait plus rapide. "Bonjour, nous venons vous voler et vous égorger. Mais en chanson. Préparez vous. Cordialement, la bande à Jean."
Tout le monde se mit de plus belle à rire et Nicolas qui n'était pas loin continua la blague:
_ Postscriptum: merci de ranger au même endroit tout l'or, cela nous évitera de perdre du temps.

Le bras droit de Jean sentit les jambes d'Emma se contracter. Il se demanda pourquoi elle avait arrêté de rire avec tout le monde subitement. Il lui souffla pour qu'elle puisse seule l'entendre:
_ Si tu te démerdes bien cette fois ci, tu auras ton propre cheval la prochaine fois. Boude pas comme une femme.
_ Comment ça, boude pas comme une femme? Je te signale que JE suis une femme! Et je boude pas...
_ Tu fais bien de préciser."
Répondit d'un ton mutin le beau brun qui prenait plaisir à imaginer le visage énervé d'Emma derrière lui. Il avait remarqué qu'elle plissait la bouche lorsqu'elle n'appréciait pas ce qu'on lui disait. Il sentit un coup de poing dans son rein et retint une grimace. "La délicatesse féminine incarnée..." Maugréa t il à lui même.
_ Tais toi et conduis."
Jean fit signe de s'arrêter. Tout le monde se tut et l'on put percevoir un bruit de roues au loin. Lionnel vit que son père adoptif était légèrement déboussolé mais ne voulait pas le montrer. La carriole déviait de son itinéraire. Les brigands ne bougeaient plus et leurs montures s'impatientaient. La voiture s'arrêta. C'était l'occasion parfaite pour un assaut.
"Allez, allez!" Chuchota Jean avant de lancer son cheval au galop.

Il n'y avait presque aucun soldat pour garder un si grand trésor. Personne ne semblait remarquer quoique ce soit. Dans le feu de l'action, on tuait, on éviscérait et on détruisait les voitures. Les yeux des voleurs étaient animés d'une lueur angoissante. Même leurs chevaux semblaient avoir soif de sang. Cela ne prit pas longtemps pour tuer les gardes. Au bout d'une dizaine de minutes il ne resta plus qu'un homme en armure pour protéger la carriole. Une femme d'âge mûr avait tenté de s'échapper en laissant sa famille et l'avait payé: elle gisait à présent à l'extérieur, baignant dans son propre sang. Lionnel n'avait pas encore participé au massacre, en général il laissait ça aux autres, n'étant pas particulièrement friand des meurtres gratuits. Les voleurs s'étaient stoppés en voyant Jean descendre de son destrier pour affronter le dernier combattant. C'était vraisemblablement le plus expérimenté et Jean adorait les défis. On se plaça autour d'eux pour ne pas laisser la possibilité au garde de s'enfuir et pour apprécier le spectacle d'un beau duel. Aux premières escarmouches, Jean se mit à sourire. Philippe avait du répondant. Les brigands tapèrent sur leur bouclier un rythme rapide. Lionnel appréciait l'effort mais il vit que Philippe se battait trop dans les règles de l'art pour gagner. Jean réussit à le mettre à terre en lui décochant un magistral coup de pied par surprise.
"Tu t'es bien battu." Annonça le chef avant de lancer son épée pour l'achever. Alors que Philippe fermait les yeux, un petit monstre sortit de nulle part et déséquilibra Jean. C'était un enfant qui s'était caché dans la voiture depuis tout ce temps. Le coeur de Lionnel se mit à battre très fort à sa vue. Il n'aurait pas du voir cela. Jean essayait de reprendre constance alors que Philippe se redressait. "Mais c'est qu'ils recrutent très tôt chez les mercenaires de nos jours.
Jeanne le toisa du regard et ramassa une épée à terre. Elle n'arrivait pas à la soulever mais on voyait bien qu'elle y mettait toutes ses forces. Quelques hommes rigolèrent. Elle finit par abandonner et montra ses poings: "Viens te battre honnêtement, crapule!
Jean pouffa de rire puis remarqua que c'était une petite fille:
_ Je ne me bas jamais contre une femme, veuillez m'excusez mademoiselle." Il fit une petite révérence ridicule. Philippe en profita pour l'attaquer de dos. Lionnel empoigna une petite hache qui était à sa botte et l'envoya précisément se loger dans le crâne du soldat. Jean se retourna et les autres comprenaient à peine ce qu'il venait de se passer.Les yeux de la comtesse s'embuèrent et elle courut pour s'effondrer sur le corps de Philippe. Ses cris emplirent la forêt, elle n'avait plus d'énergie que pour pleurer la perte de son dernier ami. Lionnel était attristé d'avoir du faire cela mais il était prêt à tout pour protéger son père adoptif. Il descendit de son cheval pour aller fouiller la voiture. Un noble était resté prostré par terre, se cachant les oreilles et les yeux. Nicolas le fit sortir à coups de pied: "Celui là est moins courageux que sa propre fille! Il mérite qu'on le revende aux marchands d’esclaves. C'est pire que la mort.
Lionnel fouilla les compartiments et jeta de nombreux vêtements inutiles par terre. L'oncle de Jeanne était en pleurs à terre et se laissait frapper. Le bras droit de la bande fronça les sourcils et se retourna brusquement vers ses compagnons: "Il n'y a rien!
_ Comment ça?
_ Rien je vous dit! A peine de quoi s'acheter une brochette un jour de marché. Vos informations étaient mauvaises!
" Lionnel envoya valser du pied, un caillou. Tout ce qu'ils avaient fait n'avait servi à rien à part traumatiser une pauvre enfant. Il en était malade.
Comme pour s'assurer qu'il ne mentait pas, tous un par un vérifièrent la voiture, ressortant incrédule.
"Putain je le retiens l'autre avec ses piafs!
_ Y'a que du papier là dedans. Tout juste bon à nous servir de Pq.

Jean poussa un grand soupir avant de remonter sur son cheval:
_ Rentrons."
Emma finit enfin par se manifester. Elle s'était penchée sur les liasses de documents qu'on avait fait tombé et en lit quelques uns. "Attendez... Dit elle d'une voix faible. C'est sa fortune.
_ Quoi?
_ C'est ça, sa fortune! Ces papiers. Ce sont des titres au nom d'une comtesse de Vannes. Apparemment ça revient de droit aux tuteurs de la petite.
_ Génial! Encore plus inutile!
_ Mais non, réfléchissez, on peut p'tet demander une rançon à la cour pour la gosse.

Lionnel s'avança doucement vers Jeanne pour ne pas lui faire davantage peur et qu'elle s'enfuie dans les bois.
Jeanne releva la tête, elle était en pleurs et toute rouge. "Ne m'approchez pas.
_ Qu'est ce qu'on fait? On la prend dans le doute?

Tout le monde se tourna vers Jean qui affichait sa mine des mauvais jours.
_ Soit. Qu'on ne soit pas venus pour rien. Et puis attachez l'autre pleurnichard par terre, là. Il pourra peut être nous éclairer sur la situation avant qu'on ne le fasse rôtir *En entendant sa phrase, l'oncle gémit de terreur* Allez. Il s'en alla en premier vers le campement.
_ Ne m'approchez pas!!!" Hurla Jeanne qui se cramponnait au cadavre de Philippe. Lionnel la mit sur son dos et la laissa se défouler sur lui.

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MessageSujet: Re: Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel]   Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel] Icon_minitimeDim 6 Avr - 20:08


 ❝Une belle embarquée dans la forêt❞
Emma feat Lionnel


* Tout était aller beaucoup trop vite pour elle. Ces compagnons avaient tué sans chercher à comprendre, ni même à négocier. Emma était descendue du cheval et regardait des papiers qui étaient par terre. Elle leva la tête les parchemins en mains* Arrêtez c'est juste une gosse...! * La voix de la jeune femme s'était brisée et on ne l'avait pas bien entendu. Quand se posa la question de quoi faire de la gosse, elle baissa à nouveau les yeux sur ce qu'elle avait entre les mains. Après avoir avertie tout le monde que cette petite noble possédait une fortune immense mais que sans elle, on ne pouvait rien avoir. Elle regarda Lionnel faire en mettant tout les papiers dans la pochette qu'il lui avait fait quelques jours plus tôt. La brunette sentit les larmes couler sur ces joues et les essuya rapidement pour qu'on ne les voit pas. Elle se racla la gorge en s'approchant de son compagnon pendant qu'ils rentraient tous vers le camps.* Lionnel...je peux m'occuper de la petite si tu veux..! *La jeune Jeanne leva les yeux pleins de larmes vers elle, la jolie petite fille semblait étonnée et rassurée de voir une femme parmi les rangs de ces ravisseurs. Le bandit posa la gamine au sol une fois au camps et donna son poignet à Emma* Vas-y. * Il partit de son côté voir Jean. La prof se mit à genoux pour être à la même hauteur de la noble.* Bonjour Mi-lady ..Je suis Emma, tu n'as pas à avoir peur de moi. * La petite voulu s'échapper mais Emma la tenait fermement par le poignet* Ne 
fait pas ce genre de chose sinon ils vont te tuer...*Elle baissa un peu le ton* si tu reste sage et docile, que tu nous aides on finira par te libérer...Ils ont l'air un peu méchants et brutaux mais il faut juste apprendre à les connaître...*Elle desserra sa prise sur son petit poignet et la regarda dans les yeux* je peux te lâcher sans que tu t'échappes ? * La petite hocha la tête* Jeanne...moi c'est Jeanne ! * Emma sourit tendrement* Enchantée de faire ta connaissance Jeanne. j'aurais besoin de te poser plusieurs questions, tu veux bien me répondre ? * La comtesse hocha à nouveau de la tête* Viens on va s'asseoir dans un endroit un peu plus confortable..*Elle se redressa et lui pris la main pour l'emmener dans un coin un peu plus isolée mais toujours visible.* Alors si j'ai bien compris Jeanne, tu es comtesse de vannes c'est ça ? * Elle opina derechef. La futuriste se racla la gorge* Tu te rendais à Paris c'est ça ? *Un nouveau hochement de tête.* Personne ne connait ton visage là bas ? Ni même celui de ceux qui t'accompagne..? * Jeanne baissa la tête* Non personne...*La petite se mit soudain à pleurer à chaudes larmes, Emma la pris instinctivement contre elle et lui caressa les cheveux la berçant doucement contre son coeur.* Allez...je suis là...chuuut....ça va s'arranger....

*Joeffrey qui était en train d’affûter son couteau près du feu donna un coup de coude à James* R'garde Emma ! Elle sait y faire 'vec les mioches ! *Le deuxième homme acquissa  Pas qu'un peu..! j'trouv' qu's'est l'genre d'femme a qui ont a envie d'contruire un chateau !! *Les deux hommes regardèrent Emma pendant de long instants avant que Lionnel vienne s'asseoir près d'eux, ce qui les firent se taire. En effet, depuis la veille tournait le petit commérage comme quoi "le p'tit Lionnel se s'rait entiché d'la Emma." Voilà ce que s'amusait à raconter les compagnons de la bande à Jean. Les deux gars se raclèrent la gorge et tentèrent tant bien que mal à trouver un sujet de conversation qui ne portait pas sur la jeune femme.

De son côté Emma avait réussit à rassurer la petite qui venait de s'endormir d'épuisement dans ces bras. Elle fit un signe de tête à Lionnel pour qu'il vienne. Celui-ci s’exécuta  Elle a fini par s'endormir...On la couche où ? Elle peut pas dormir ici dehors...*Lionnel soupira bruyamment* Putain t'es chiante ! Il nous arrive que des emmerdes depuis que tu es arrivée...Déjà que j'dormais pas bien avec toi dans ton coin mais là va falloir que j'file mon pieu à la mioche. Franchement tu me les brises...*Emma arqua un sourcil sans rien dire. Cela ne servait à rien de parler avec lui à cet instant, elle se dirigea donc sans un mot vers la cabane du bandit et coucha doucement Jeanne dans le hamac de Lionnel, elle déposa instinctivement un baiser sur le front de la demoiselle avant de sortir de l’habitacle  Une fois dehors, elle observa les hommes du campement toujours aussi animé qu'à leur habitude. Ils ne semblaient pas le moins du monde gêné par les évènement qui s'étaient produit en fin d'après midi. La jolie brune s'assit par terre, et posa sa tête sur ses genoux entourée par ses bras. Elle se laissa sangloter réellement depuis la première fois depuis son arrivé. Son frère...Will...comment allait-il lui de son côté..? Et Margot ? Alec..? Elle pleura un peu plus encore en se disant qu'elle avait quitté sa vie peut-être à tout jamais. De plus, le petit être qui grandissait dans son ventre lui prenait de plus en plus d'énergie...Elle priait, elle qui n'était pourtant pas croyante, pour que sa grossesse soit des plus discrètes le temps qu'elle trouve une solution... Secundo elle pria pour qu'il ne naisse pas ici, pas au Moyen-Age, pas dans ce campement de barbare même si de jours en jours ces bandits devenaient ces amis. Elle était plongée au plus profond de ces pensées toujours en larmes quand une voix la fit sursauter  Emma, ça va pas..? *Elle releva son visage qui était baigné de larmes, cependant une beauté pure émanait de la jeune femme à cet instant précis.*



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MessageSujet: Re: Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel]   Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel] Icon_minitimeSam 26 Avr - 22:47



1146


Une belle embarquée dans la forêt

Emma & Lionnel


" ..."


Une dague siffla dans les airs et s'abattit lourdement sur le sol. Jean se calma lorsqu'il comprit qu'il avait failli blesser sans réfléchir, une personne qui entrait dans ses quartiers.
"La gosse est avec Emma." Souffla Lionnel avant de prendre appui sur la table en bois massif. Son chef approuva d’un hochement de tête. Un silence tendu s’abattit avant que Nicolas ne franchisse l'entrée à son tour, avec Jason agrippé par le col. Il balança l'ami des oiseaux en avant et celui-ci tomba à leurs pieds.
La brute se moucha dans sa manche tandis que le fauconnier se relevait maladroitement.
"On en fait quoi?
_ Tu peux nous laissez Nicolas.

Celui ci semblait prendre mal le fait que ce soit Lionnel qui lui donne des ordres. Il affronta du regard notre voleur avant de plier. Jason se détendit un peu. Il savait qu'il pouvait compter sur son ami Lionnel pour le défendre de la violence du groupe, c‘était un des plus réfléchis avec Jean. Il préférait ne pas imaginer ce que pouvait faire une foule d'hommes sans cervelle face à quelqu'un qui leur avait fait perdre leur temps bêtement.
Jean paraissait calme et jouait avec un parchemin qui trainait là, mais les deux autres savaient bien qu'il bouillonnait intérieurement. Il ne montrait jamais son désarroi sans doute pour qu'on ne remette pas en cause son autorité. Lionnel admirait ça chez lui. . Au bout de deux longues et pesantes minutes où Jean jouait avec les nerfs de Jason, celui-ci finit par imaginer tous les dénouements possibles à son histoire. Le pendrait on en haut d'un arbre pendant des jours comme on avait puni Vincent ou bien se contenterait on de le battre jusqu‘à entendre ses os craquer? Sans prévenir, Jean lui lança le parchemin qu'il rattrapa au vol. "A cause de toi on a deux bouches de plus à nourrir et des chevaux fatigués pour rien. Quelque chose à dire pour ta défense?
_ Jean je... Mes messages étaient formels, ils parlaient tous d'une grande fortune qui arrivait à la cour... Ils ne précisaient pas de quelle fortune il s'agissait... Je ne pouvais pas savoir...

Jean frappa violemment la table.
_ Tu ne pouvais pas savoir bien sûr. Rappelle moi pourquoi on te garde ici.
_ Pour intercepter...
_ Pour faire mumuse avec les oiseaux à nos frais??

Jason déglutit avant de baisser la tête, prêt à accepter son châtiment:
_ Je suis désolé.
Jean éclata de rire et se tourna vers son fils adoptif:
_ S'il est désolé ça change tout!

Les éclats de voix s'échappaient de la tente. Non loin de là on attachait grossièrement à un piquet le noble fait prisonnier.
"Je vous donnerais de l'or! De beaux vêtements... mais pitié laissez moi partir!
_ De beaux vêtements? ça se refuse pas! Hein les gars?
_ Oh... regardez les grosses larmes sur ses joues.
*Se moqua un des forbans avant de décocher un coup de pied dans sa mâchoire* Moi j'ai jamais chialé comme ça, même tout gosse.
_ Comment tu l'as fait voler! Il est déjà dans les pommes.
_ Doucement les gars, c'est fragile un noble. Passé 14 ans on les gave de vin et de viande, ça les rend impuissants et leurs femmes s'enlaidissent de désespoir.
_ ... Ou les trompent avec nous!"

Ils éclatèrent de rire, encerclant d’un même mouvement le piquet.

"Je vois pas ce qu'on pourrait faire d'autre pour limiter les dégâts. Expliqua le fauconnier. C'est malin.. On penserait jamais à un stratagème de notre part.
_ Parce qu'on est des brigands, pas des espèces d'escrocs! Je croyais que c'était leur rôle de faire des coups bas et de tromper leur monde?
_ Ce serait juste de quoi remplacer la vieille et son mari. Le temps de se présenter au roi et de revendre les terres de la petite contre de l'espèce... Ce serait un coup d'éclat! Ils ne nous soupçonneraient même pas.
_ Quelqu'un peut me dire pourquoi on a abandonné l'idée de la rançon?
_ C'est toi qui nous a dit qu'Emma lui avait sorti les vers du nez! Elle n'a plus personne cette enfant. Personne ne paie pour des inconnus. Même pour de riches inconnus.

Le beau brun balaya cet argument de la main:
_ Y'a toujours un cousin éloigné ou un neveu par alliance. Elle a même pas 10 ans, comment elle pourrait connaitre son arbre généalogique par cœur?
_ Tu préfères la recueillir pour que vous formiez une belle petite famille, toi, Emma et elle dans ta cabane jusqu'à la fin de vos jours?

Lionnel prit à la gorge Jason:
_ Répète pour voir.
_ Arrête, c'est pas...
*Jason prit difficilement sa respiration* un secret. ça fait des jours qu'elle dort avec toi. Si vous avez encore rien fait c'est que t'es un saint ou un taré! Tout le monde attend le moment où tu te lasseras d'elle et qu'on puisse passer après.. "
Lionnel vit rouge et jeta au sol le crétin. Si je la laisse toute seule  ici, elle se fera dévorer.
Jean fit quelques pas l'air songeur, se fichant totalement de ce qu'il se passait à côté de lui. « ça vaut combien de louis d’or un comté breton déjà? »

***

Quand Lionnel sortit de la réunion improvisée il ne remarqua pas le piquet désert. Cherchant du regard Emma, il la vit recroquevillée à l'écart. Elle étouffait quelques sanglots sous le regard d'un petit groupe. "ça va pas?" Finit par demander l'un deux en s'avançant vers la jeune femme sous les encouragements de ses camarades. Lionnel n'attendit pas qu'elle relève la tête et prit le gars par le bras pour le pousser plus loin. Emma le regarda incrédule, les yeux plein de larmes. Il avait l'air en colère. Le voleur ne lui laissa pas le temps de réfléchir et la tira d'un pas rapide à travers la forêt. "Qu'est ce que tu fous? Lâche moi Lionnel, ça se voit pas que je suis pas d'humeur?
Ledit Lionnel ne s'arrêta pas avant d'être arrivé bien loin de tout le monde. Il la relâcha enfin aux pieds d'un sapin.
_ Arrête de pleurer, c'est n'importe quoi.
_ Quoi?
_ Essuie tes larmes!

Sa voix résonna dans la forêt et une flopée d'oiseaux s'envolèrent de la cime des arbres.
_ Tu crois que tu peux te permettre de pleurer comme ça au milieu du camp?
Emma se rabroua:
_ Tu me prends à part pour m'engueuler? T‘as que ça à faire? Mêle toi de ton cul!
_ Si je me mêlais que de mon cul, je t'aurais certainement pas gardé dans ma cabane pour que tu te fasses pas violer par tout le monde!

Son annonce fut suivie d'un silence lourd de sens. Les deux jeunes gens savaient très bien que ça pouvait arriver mais c'était la première fois qu'ils abordaient le sujet à haute voix.
_ Si c'est parce que j'ai fait venir Jeanne dans ton lit que tu pètes un câble…
Sans comprendre l'expression du 21eme siècle, Lionnel saisit l'idée.
_ Évidemment que je me suis demandé ce qu'on allait penser de moi à force de recueillir la veuve et l'orphelin, mais c'est pas la question. Si tu te mets à pleurer devant eux, tu leur montres ta faiblesse. C'est comme une invitation. Je peux pas tout le temps être à côté!
_ Je le sais très bien ça! Tu crois que ça a été une partie de plaisir ces derniers jours? T'as demandé à ton pote Nicolas si...
_ Si quoi?
_ Laisse tomber.
_ Nicolas t'a emmerdé?
_ Pas plus que toi en ce moment. T'as fini la leçon de morale? "La vie c'est dur pour une femme". Merci d'avoir éclairé une faible créature comme moi!

Lionnel essaya de distinguer ce qui n'allait pas chez Emma. Elle avait beau toujours jurer comme un paysan, elle était très nerveuse ces derniers temps et il se demandait bien pourquoi. Avait elle compris qu'elle n'était pas en camp de vacances? De quel milieu elle pouvait bien venir pour être aussi contradictoire dans sa manière d'être? Se sentant dévisagée, elle lui rendit son regard de manière effrontée.
Lionnel prit une profonde inspiration avant de lâcher le morceau:
_ Tu veux toujours être utile au camp?
_ Oui... pourquoi?
_ Jean voudrait que tu payes ta dette.
_ Vous voulez que je vous aide à attaquer encore quelqu'un?

Lionnel crut percevoir de la peur sur son visage. Elle avait du être un peu choquée par le spectacle de tout à l'heure... Il secoua la tête.
_ Cette fois ci ils veulent se la jouer subtil. Depuis que tu leur as dit que la fortune suivait la petite, ils veulent qu'on se fasse passer pour ses tuteurs, qu'on la présente à la cour et qu'on empoche le magot en espèces.
Emma hésita:
_ Je sais pas si Jeanne se laissera faire... Si elle et moi on partait à la rigueur...
_ On te fait pas autant confiance. Et puis ça ferait bizarre que la tutrice arrive sans son mari.

Elle arqua un sourcil:
_ Et c'est toi qui ferais le mari?
_ Tu préférais quelqu'un d'autre?
_ ... Pourquoi tu donnes toujours l'impression de m'aider tout le temps?

C'est bien une question de femme ça.
_ On va à la cour, je me remplis les poches, tu fais ta vie et moi la mienne. C'est aussi simple que ça. J'aurais tenu ma promesse faite à Maude: tu seras saine et sauve hors d'ici.
_ Oh je vois... Et quand tu seras parti avec l'or de Jeanne, on est censées expliquer ça comment aux courtisans?
_ On règlera les détails sur place. Un bon voleur ne se fait jamais repérer. 
Lionnel ponctua sa phrase d'un joli sourire qui fit lever les yeux au ciel son interlocutrice.
_ Rentrons… »
Emma se mit en marche les bras croisés mais avec un visage plus détendu. Sa voix résonna dans l’esprit du voleur. Pourquoi tu donnes toujours l’impression de m’aider tout le temps? Elle me fait chier avec ses questions… ça l’embête que je l’aide? Il faut une raison? *Il lança un regard en coin à Emma qui continuait d’avancer en évitant les pommes de pain* Pourquoi je l’aide au fait? J’allais pas la laisser elle et la petite fille au milieu des autres non plus. Herbert adore les petites filles en plus, c’est pas le moment de la lui mettre sous le nez... Je vis vraiment dans un repère de malades. Si y’avait pas Jean ... Mais ça sert à rien de penser à ça. Cette fille a le don de m’embrouiller, elle est pénible. La futuriste se prit dans une gigantesque toile d’araignée et gigota pour se l’enlever en faisant la moue. Ça arracha un sourire à Lionnel qui fit mine de n’avoir rien vu et avança plus rapidement.

Jeanne étudiait les lieux par une fente sous la fenêtre. Ils rodaient tous autour de la cabane. Beaucoup trop nombreux. Comment elle allait faire pour s’échapper? Pour aller où? Il ne lui restait plus rien. Philippe était… Les images du carnage défilèrent dans sa tête de plus en plus rapidement. Elle se mit les mains sur ses oreilles pour ne plus entendre les cris de sa tante. Non. Mieux valait se concentrer sur le présent. Il ne lui restait plus rien.
La porte grinça et laissa entrer Emma et un des assassins. Elle ferma les yeux aussi fort qu’elle pouvait, le cœur battant si fort qu’elle espérait que personne ne l’entende.
« Elle dort encore. La pauvre…
_  C’est mieux comme ça après la journée qu’elle a vécu.
Répondit la voix d’homme avant qu’il ne se pose dans un coin de la pièce pour se raser à l’aide d’un couteau tranchant et d’une écuelle d’eau.
_ Oui. »
La vraie personne à plaindre ici c’était Emma. Jeanne se demanda depuis combien de temps ils la détenaient. Elle avait sans doute été tellement torturée qu’elle en venait à éprouver de la compassion pour ces raclures. Elle était si douce avec elle qu’elle lui rappelait sa maman. Jeanne avait trouvé l’objectif qui la maintiendrait concentrée: elle devait l’aider à s’enfuir avec elle. La comtesse les tuerait tous s’il le fallait.
« Tu vas te raser avec ça? Tu vas te trancher la gorge…
Un bruit de fines gouttes d’eau se fit entendre.
_ On se rase comment chez toi? A l’épée? »
Quelques minutes s’écoulèrent au son du couteau qui passait près des joues de Lionnel. Il finit par se rincer et ressortit. Jeanne allait se tourner pour mettre au point un plan avec l’autre prisonnière quand le porte se rouvrit et la voix du chef se fit entendre: « Emma, vous êtes invitée à la cour du roi! J’ai fait ramasser les vêtements de la tutrice de l’enfant pour vous.
_ Il ne fallait pas… »
La porte claqua sur les deux adultes et Jeanne bondit hors du hamac. Le reflet du soleil miroita sur la lame de rasoir et elle la glissa dans sa poche.

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MessageSujet: Re: Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel]   Une Belle embarquée dans la forêt [entre Emma et Lionnel] Icon_minitimeMar 2 Déc - 18:46


 ❝Une belle embarquée dans la forêt❞
Emma feat Lionnel


Il ne fallait pas..*Elle sortit doucement de la cabane pour aller chercher les vêtements* J’vais les essayer pour voir si ça me va…*Elle s’en retourna dans sa « demeure » de fortune et enfila la robe. Emma n’avait jamais porté d’étoffe aussi belle, mon dieu que c’était doux. Elle tourna sur elle même. Après un coup d’oeil à la petite qui semblait toujours dormir elle sortit doucement de là. Des sifflements et des rires gras se firent immédiatement entendre* Bien roulée la p’tite ! Dieu me pardonne pour les pensées que j’peux avoir. Bah dis don’…Etc. * La petite brunette riait les mains sur les yeux et fit une belle révérence puis alla voir Lionnel* T’en penses quoi ? * Lionnel qui lui tournait le dos bougonna un peu* J’m’en fou Emma…De quoi tu causes ? * Il se retourna et cru que sa mâchoire alla lui tomber. Elle rit en lui refermant la bouche.* Je vais prendre ça pour un « tu es magnifique Emma »

- Oui…c’est un peu ce que je pensais, mais bon pas besoin de te jeter des fleurs comme ça…

- Merci de ce compliment qui t’arracherait la gueule !

- A TAAAAABLE !!!!! 

* Des cris en tout genre se firent entendre, tout le camp s’approcha du feu. A l’exception de Jean qui était toujours dans sa tente. La futuriste décida donc de lui apporter une assiette. Elle entra en se raclant la gorge. Jean se retourna, en l’admirant de la tête aux pieds. *

- Cela te va à ravir, tu vas être comme un poisson dans l’eau. On te fait confiance. 

* Emma leva les yeux aux ciels* Je n’ai plus rien à perdre. * Elle déposa le plat sur la table en bois et repartit rapidement sans laisser le temps au chef des brigands de ne dire un mot de plus. Une fois retournée près du feu pour manger elle sentit une envie de vomir. En effet l’odeur de la viande lui retourna l’estomac. Elle se leva donc précipitamment, courut en direction de la foret pour y vomir tout ce que contenait son ventre. Les larmes revirent à une vitesse grand V.* Putain fait chier, fait chier, fait chier !!!!! * Elle cacha ses pleurs et retourna au près des hommes puis alla se coucher, vérifiant une dernière fois comment allait leur « invitée ».*

*

***



*Au petit matin quand elle ouvrit les yeux Jeanne était déjà éveillée mais n’osait pas sortir, elle était repliée sur elle-même tout contre Emma.* Bonjour My Lady…Qu’est ce que tu fais tout contre moi ? Tu préfères le sol au hamac ? * Les deux femmes se levèrent et éclatèrent de rire pour chasser la gène.* Il faut qu’on…* Lionnel ouvrit la porte coupant la parole de la jeune vicomtesse.* Petit déjeuner servit pour ces dames ! * Emma rit et pris la main de la petite qui en trois secondes se blottit contre elle, comme un enfant se cache dans les jupons de sa mère. Elles prirent leur « petit déjeuner » en silence. Puis la gamine fut envoyée auprès de Jean, seule. La jeune prof se décida d’aller au ruisseau/lac se laver. Une fois encore quand elle fut rentrée dans l’eau, Lionnel fit irruption pour son bain* Putain mais tu le fais exprès où quoi ?! Tu fais fout pour pouvoir me voir à poil en fait ?! Et moi qui me disait que contrairement aux autres vu que tu n’avais rien tenter j’avais de l’espoir mais en fait t’es qu’un vicieux qui cherche à mater des nanas désœuvrée à poils ! 
* Lionnel était stupéfait* Non mais Emma il t’arrive quoi là ?! t’es complètement hystérique ma parole. *Elle sortit de l’eau nue comme un ver et pris sa boule de fringue contre elle * 
Tu m’emmerdes ! Voilà ça y est je sature…j’en peux plus de me laver dans un putain d’étang de merde, j’ai envie d’un putain de bain. De bouffer un putain de repas qui comblerait mon estomac entièrement ! J’ai envie de baiser, putain d’hormones de merde qui m’emmerde..! *Elle comprit qu’elle avait été peut-être un peu trop franche en voyant la tête de son compagnon d’aventure. Elle toussota un peu et partit plus loin pour se rhabiller. Elle entendit son nom appelé au loin mais rentra directement au camp et s’assit boudeuse sur un bout de tronc d’arbre. Putain d’hormones de grossesse de merde qui lui chamboulait toute sa libido et son appétit, elle rêvait qu’on prenne soin d’elle et de manger un bon steak frites devant Grey’s Anatomy.* Bah non ils connaissent pas le câble ces cons de barbare moyenâgeux…



( désolée j’ai pas énormément d’imagination mais j’me disais qu’il fallait peut être quand même que je réponde un petit truc pour que tu répondes..Ta réponse me donnera surement à nouveau des idées mais là c’est pas la joie pour mon ébullition imaginaire avec tout les commentaires que j’ai à faire ^^)

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